Plus d’une semaine après son arrestation, Dominique Strauss-Kahn s'est exprimé pour la seconde fois dimanche. Après la lettre de démission envoyée mercredi 18 mai au FMI, DSK s'est cette fois directement adressé à ses anciens administré dans un mail envoyé à chacun dimanche soir à 18h01 (00h01 heure française). Le mail est dévoilé dans son intégralité par le site américain CNN.
"Ces derniers jours ont été extrêmement douloureux pour ma famille et moi, et j’imagine que ça l’a été aussi pour chacun d’entre vous au FMI. Je suis vraiment désolé si ça a été le cas", confie Dominique Strauss-Kahn dans un long mail rédigé en anglais.
L'ancien ministre de l'Economie continue par ailleurs d'y clamer son innocence. "Je réfute avec la plus grande force les allégations auxquelles je fais face. Je suis confiant pour que la vérité soit faite et être ainsi blanchi. En attendant, je ne peux pas accepter que le Fonds et vous, chers collègues, n’ayez à partager mon cauchemar personnel. Donc je dois partir", explique-t-il dans les premières lignes.
"Fier de ce que vous avez accompli"
Dans ce mail, Dominique Strauss-Kahn se félicite aussi du bilan de ces trois années passées à la tête du fonds mondial. "La réponse à la crise du Fonds a reçu de nombreux éloges. Je ne veux pas vous laisser sans nous souvenir de quelques moments-clés", lance-t-il en préambule d’un long paragraphe dans lequel il détaille toutes les bonnes actions du FMI.
"La relance budgétaire", "les plus forts engagements avec les pays émergents, en particulier en Asie, et les pays les plus pauvres, en particulier en Afrique", "la réduction du personnel au FMI, aussi dur que c’était", figurent donc entre autres dans le bilan positif de DSK. "Vous pouvez être fier de ce que vous avez accompli", ajoute-t-il.
"Je me sens privilégié et honoré d’avoir travaillé avec un groupe extraordinaire. Je me souviendrai de notre temps passé ensemble", conclut Dominique Strauss-Kahn, avant de remercier, de souhaiter bonne chance pour la suite et de finir sur un "au revoir" en français dans le texte.