La maladie du sommeil pourrait menacer des dizaines de millions de personnes supplémentaires d'ici à la fin du siècle, le réchauffement climatique élargissant la zone d'influence de la mouche tsé-tsé, vecteur de la maladie, selon une étude publiée mercredi.
La mouche tsé-tsé transporte un parasite, le trypanosome, passé du bétail à l'homme lorsqu'elle se nourrit de son sang. La maladie se traduit par des convulsions et des problèmes graves de sommeil qui, sans traitement, conduisent au coma et à la mort.
Actuellement 75 millions de personnes présentent le risque d'attraper la maladie du sommeil et 70.000 sont touchées chaque année en Afrique de l'Est, de l'Ouest et centrale, selon l'Organisation mondiale de la santé.
Des chercheurs, emmenés par Sean Moore, du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ont réalisé une analyse informatique fondée sur deux scénarios mis au point par des climatologues, qui prévoient au cours du siècle un réchauffement de la température de 1,1 à 5,4 degrés Celsius, en fonction des émissions de carbone.