Après près de 15 heures de recherches, l'épave de l'avion disparu d'Air Algérie a été retrouvé dans le nord du Mali. L'appareil qui effectuait la liaison entre Ouagadougou et Alger s'est écrasé à une centaine de kilomètres de Gao et c'est un drone d'observation de l'armée française qui l'a retrouvé. L'appareil télécommandé a repéré le lieu du crash avant minuit dans la région de Gossi, une ville du Mali proche de la frontière burkinabée.
Des renseignements burkinabés. Ce drone était parti vérifier un renseignement des autorités du Burkina Faso. Un habitant de Gossi expliquait avoir vu un avion piquer en flammes, ce qui a permis d'affiner les recherches françaises, lancées dès jeudi avec l'envoi de deux Mirage 2000.
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A ce stade, l'armée française était en possession d'une image prise par le drone, mais il fallait désormais identifier formellement l'épave. Peu après minuit deux hélicoptères décollent de Gao, une dizaine de militaires français à leur bord pour se rendre sur le lieu du crash afin de confirmer la présence de débris. Ils se posent sur les lieux du crash avec pour mission de vérifier au sol, visuellement, qu'il s'agit bien de l'appareil d'Air Algérie.
Le début de l'enquête. Une fois cette confirmation obtenue, une vingtaine de militaires français sont immédiatement dépêchés, par hélicoptère eux aussi, pour sécuriser la zone. Il est environ 2 heures du matin dans le nord du Mali. Parmi ces hommes, il y a un gendarme, un officier de police judiciaire, qui note méticuleusement ce qu'il a sous ses yeux et commence à recueillir des preuves pouvant permettre ensuite à l'enquête de se dérouler.
Une centaine de militaires français était sur le point d'arriver en renfort sur la zone du crash vendredi matin. Il s'agit d'un détachement français de la force Barkhane qui a pris la route depuis Gao au milieu de la nuit.
Aucun survivant. Sur place également, une équipe médicale est chargée de récupérer les corps. Frédéric Cuvillier, secrétaire d'Etat aux Transports, a déclaré sur France 2 qu'il n'y avait quasiment aucun espoir de retrouver des survivants sur le lieu du crash. L'Etat major burkinabé raconte qu'il n'y a, à première vue, que des corps calcinés, aucune trace d'un éventuel survivant.