La démarche est pour le moins inélégante. En Indonésie, un ministre musulman conservateur a essayé de faire endosser une poignée de main, qu'il regrettait, à Michelle Obama, la femme du président américain.
La scène s'est déroulée lors de la tournée asiatique de Barack Obama. Mardi, le chef d'Etat américain était en Indonésie pour une visite symbolique : il a passé une partie de son enfance dans ce pays.
Une poignée de main avec Michelle Obama
Dans ce premier pays musulman de la planète, le président américain avait également pour objectif de relancer le dialogue avec le monde musulman. Il a donc rencontré tout le gotha politique du pays dont le ministre de l'Information, un musulman conservateur. Quand les deux hommes se sont serrés la main. Michelle Obama était juste derrière lui et a également échangé une poignée de main avec le ministre.
Là, une polémique a éclaté dans les milieux musulmans conservateurs, reprochant au ministre Tifatul Sembiring, ce contact avec une femme étrangère. Tifatul Sembiring se vante, en effet, régulièrement de respecter de les règles de piété qui consistent à éviter tout contact avec les femmes n'appartenant pas à sa famille.
Embarrassé, le ministre indonésien a alors décidé de poster sur son compte Twitter - le fameux cite de micro-blogging - le message suivant : "J’ai essayé d’éviter d’être touché aux mains. Mais Michelle a tendu la main trop loin vers moi et nous nous sommes touchés". En bref, Michelle Obama est fautive.
Les internautes américains au secours de leur First lady
A ces mots, les internautes américains ont vu rouge et ont couru au secours de leur First lady. Ils ont posté sur le site internet Youtube, la vidéo de la fameuse poignée main. Leurs conclusions sont sans appel : le ministre indonésien n’a pas le moins du monde évité de serrer la main de la première dame américaine, bien qu'il s'en défende sur Twitter.
L'Indonésie est l’un des pays qui tweete le plus après les Etats-Unis et les responsables politiques y ont de plus en plus recours pour faire passer des messages. La démarche y est plus rapide, plus souple qu’un message officiel.