Chassés par les djihadistes de l'Etat Islamique, les chrétiens irakiens réfugiés en France se préparent à passer un Noël loin de leur pays et de leurs familles. La plupart sont installés à Sarcelles, en banlieue parisienne. Europe 1 est allé à leur rencontre.
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"Les chrétiens souffrent beaucoup". Yalda habite ainsi à Sarcelles avec sa femme et ses fils mais sans ses filles restées en Irak. Sa maison avait été attaquée par les djihadistes et son cousin kidnappé. S'il ira bien à l'église, comme l'année dernière à Mossoul, cette fois-ci, il n'y aura pas de repas de fête. Trop douloureux. "Comment est-ce que je peux fêter Noël sans mes deux filles restées en Irak, sans mes amis, sans mes souvenirs ? ", explique-t-il. "Les chrétiens souffrent beaucoup, on n'a pas de Noël". L'homme s'avoue "très ému" car "c'était très difficile de quitter le pays". Mais lui-même le reconnaît, "on était obligé".
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Prier pour ceux restés en Irak. Hélène vient elle d'arriver à Sarcelles avec son mari et ses enfants. Mais elle aussi a laissé sa petite sœur qui ne voulait pas quitter l'Irak. "Je vais prier pour elle et ses enfants, pour tout le monde resté là-bas", raconte-t-elle. "C'est un Noël très douloureux pour moi mais au moins, ici, je n'ai pas peur de me faire tuer en allant à l’église", reconnaît-elle.
Les églises se sont depuis longtemps vidées de leurs fidèles dans la région de Mossoul. Pour la première fois depuis 1.600 ans, il n'y aura pas de messe de Noël dans la région.