L'administration américaine n'exclut pas d'armer les rebelles libyens, a déclaré mardi la représentante des Etats-Unis auprès des Nations unies, Susan Rice. S'exprimant au lendemain d'un discours de Barack Obama sur sa stratégie en Libye, la diplomate américaine a souligné que Mouammar Kadhafi ne montrait aucun signe d'une volonté quelconque de quitter le pouvoir. "A long terme, ainsi que le président l'a dit, il y a d'autres moyens à notre disposition qui pourraient peut-être contribuer à accélérer le départ de Kadhafi", a dit Susan Rice sur la chaîne de télévision CBS, alors que s'ouvrait à Londres une conférence internationale centrée sur l'après-Kadhafi.
La diplomate américaine, qui a multiplié les interventions télévisées, a ajouté que Washington, en plus de sa participation aux frappes aériennes, maintiendrait ses pressions financières et diplomatiques sur le gouvernement libyen jusqu'au départ du dirigeant, au pouvoir depuis 1969. Elle a laissé entendre que d'autres solutions étaient envisageables, dont la fourniture d'armes aux rebelles. "Nous n'avons pas pris cette décision mais nous ne l'avons assurément pas exclu", a-t-elle dit sur ABC cette fois.