Les recherches pour retrouver le Boeing disparu orientées vers l'Océan indien

© REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
MALAYSIA AIRLINES - Près d'une semaine après sa disparition, le mystère reste entier sur le sort du vol MH370 qui effectuait la liaison Kuala Lumpur-Pékin avec 239 personnes a bord. 

Les recherches orientées vers l’Océan Indien. Les recherches pour l'avion de Malaysia Airlines se sont étendues à l'Océan indien vendredi 14 mars, après de "nouvelles informations" citées par la Maison Blanche suggérant que l'appareil a continué de voler pendant plusieurs heures après sa disparition des écrans radar il y a six jours. Plusieurs médias américains, citant de hauts responsables, affirment que le Boeing 777 a continué de transmettre un signal automatique pendant plusieurs heures après avoir disparu des radars. Les systèmes de transmission ont régulièrement cherché à se connecter à un ou plusieurs satellites relais, selon ces mêmes sources.

Pour mener à bien ces nouvelles recherches, "l'USS Kidd transite par le détroit de Malacca en route pour l'Océan indien", a déclaré un responsable de la Marine américaine, se référant à l'un des deux destroyers américains qui participent aux recherches, aux côtés de l'USS Pinckney. Les deux navires étaient jusqu'à présent déployés dans le golfe de Thaïlande.

La mer la plus vaste au monde. Avec l'extension vers l'Océan indien, la troisième mer la plus vaste au monde dotée d'une profondeur moyenne de presque 3.900 mètres, la zone à balayer est immense. “C'est comme passer d'un échiquier à un terrain de football", a indiqué sur CNN le commandant William Marks, de la 7e flotte américaine. Si l'appareil a effectivement continué de voler quatre heures, il a pu parcourir 2.200 milles supplémentaires et atteindre l'Océan indien, le Pakistan ou même la mer d'Arabie, si l'on se base sur sa vitesse de croisière.

Gerry Soejatman, analyste dans le secteur de l'aviation, doute que le Boeing ait pu voler au-dessus de l'Océan indien pendant aussi longtemps sans apparaître sur des écrans radar, étant donné le nombre de radars militaires déployés sur cette zone par la Malaisie, l'Inde, la Thaïlande et l'Indonésie.

Une désactivation manuelle ? Selon la télévision américaine ABC, le système d'enregistrement des données et le transpondeur -l'appareil qui permet de signaler la position en vol aux radars au sol et aux autres avions à proximité- ont arrêté de fonctionner à 14 minutes d'intervalle. ABC avance que cet écart pointe vers une désactivation manuelle des deux systèmes.

Mais Gerry Soejatman est là encore circonspect. "Nous avons eu des cas où un incendie éclate dans le cockpit et les systèmes s'arrêtent l'un après l'autre", note-til. “Un laps de temps entre deux arrêts ne signifie pas que la désactivation a été volontaire”, a-t-il ajouté.

Colère des familles des victimes. L'absence d'indice sur le sort de l'appareil et la gestion jugée confuse de la crise a suscité colère et tristesse en Malaisie et en Chine, dont 153 ressortissants étaient à bord. Le gouvernement malaisien a souligné la nature "exceptionnelle" de cette disparition, les pistes - qui se sont toutes révélées fausses- ayant tour à tour concentré les recherches vers l'est ou vers l'ouest de la péninsule malaisienne.

L'avion s'est volatilisé une heure après avoir décollé à 00H40 de Kuala Lumpur samedi. Les conditions météo étaient bonnes et aucun signal de détresse n'a été reçu. "Les dernières (données) transmises par l'appareil ont eu lieu à 01H07 et indiquaient que tout était normal", avait déclaré jeudi le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein. Si l'avion s'est abîmé en mer, il s'agirait de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

sur le même sujet, sujet,

Retour sur le mystère du Boeing disparu

Le Boeing disparu a-t-il continué à voler pendant des heures ?

Boeing disparu : la zone de recherche étendue

Avion disparu : les téléphones des passagers, une piste ?