Les autorités libanaises ont annoncé avoir découvert un complot syrien censé déstabiliser le Liban, ce qui a conduit à la mise en examen d'un important responsable syrien et accentué la crainte que la Syrie cherche à exporter le conflit qui fait rage chez elle.
Deux Syriens - le général Ali Mamlouk, chef du bureau de la sécurité nationale syrienne, et le colonel Ali Adnan - et un ancien ministre libanais, Michel Samaha, ont été mis en examen à Beyrouth, une mesure sans précédent du Liban contre son puissant voisin, qui joue un rôle majeur dans les affaires libanaises depuis des décennies.
"But d'inciter à la violence religieuse"
Si ce complot, qui aurait été mis sur pied pour attiser les querelles religieuses au Liban, venait à être confirmé, il représenterait un revers cinglant pour les alliés libanais du régime de Bachar al Assad, parmi lesquels figurent les chiites du Hezbollah, membre de la coalition au pouvoir à Beyrouth.
L'inculpation officielle indique que les trois hommes mis en examen sont accusés d'avoir fomenté une "bande armée" qui prévoyait de faire exploser des bombes préparées en Syrie dans le but d'"inciter à la violence religieuse" au Liban.
Si le gouvernement syrien n'a pas commenté ces informations, le Premier ministre libanais Nadjib Mikati a publié un communiqué : "Nous ne permettrons à personne de s'ingérer dans nos affaires, ou de transformer à nouveau le Liban en un terrain de règlements de comptes ou d'exportation de conflits étrangers", y déclare-t-il.