L’ONU veut une enquête. Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, s'est prononcée mardi pour l'ouverture d'une enquête internationale sur la répression des manifestations en Libye. Elle estime que des crimes contre l'humanité ont peut-être été commis par les forces de sécurité du régime de Kadhafi.
Entre 300 et 400 morts
La responsable de l’ONU a réclamé l'arrêt immédiat des violations des droits de l'homme et dénoncé le recours à des mitrailleuses et à des avions de l'armée de l'air contre des civils. "Les attaques très répandues et systématiques contre la population civile pourraient équivaloir à des crimes contre l'humanité", a répété Navi Pillay.
La répression des manifestations contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi, qui ont débuté la semaine dernière dans l'est du pays avant de gagner Tripoli, a fait entre 300 et 400 morts au moins, selon la Fédération internationale des droits de l'homme.
Mais les violences ne concernent pas seulement les Libyens. De nombreux Tunisiens commencent à fuir le pays. Accusés d’avoir semé la graine de la révolution, ils sont persécutés.