Détruire au maximum le "potentiel antiaérien du régime Kadhafi". Tel était l’objectif, dimanche, des frappes menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne contre les forces terrestres libyennes au sud de Benghazi.
Un but en grande partie atteint, si l'on en croit le vice-amiral Bill Gortney. Le directeur de l'état-major interarmes américain s’est ainsi félicité, dimanche soir, de la forte diminution de la surveillance aérienne libyenne… autrement dit des radars susceptibles de détecter les avions de chasse de la coalition.
La coalition n’aurait encore perdu aucun appareil
Autre motif de satisfaction pour le Pentagone, qui pilote toujours l'intervention avant, peut-être, de passer le relais aux Français et aux Britanniques : au second jour de l’opération baptisée "l’Aube de l'odyssée", les forces de la coalition n'ont encore perdu aucun appareil.
Ces frappes "réussies" instaurent de facto la zone d'exclusion aérienne. Mais d’après l'état-major américain, les forces fidèles à Kadhafi pourraient malgré tout chercher à faire voler des hélicoptères.
Dans quel état se trouve l'armée libyenne un peu plus de 24 heures après le début des opérations ? Difficile de le dire mais le porte-parole de l'armée libyenne a décrété cessez-le-feu dimanche soir. Une promesse "immédiatement violée", selon le conseiller du président Barack Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon.
Kadhafi n’est pas une cible
Et le numéro un libyen ? Peu avant l’annonce du "cessez-le-feu", il annonçait faire distribuer des armes à la population pour défendre la Libye contre les forces occidentales. Une provocation de plus qui ne fait pourtant toujours pas de lui une cible potentielle, selon le secrétaire américain à la Défense.
Dimanche, un bâtiment du complexe résidentiel de Kadhafi, à Tripoli, a toutefois été totalement détruit par un tir de missile.