L'opposition au régime libyen et les pro-Kadhafi ont continué de s'affronter à l'est de Tripoli. Après avoir pris le contrôle d'une ville pétrolière stratégique, les insurgés libyens, maîtres de l'est du pays, ont continué leur progression et ont affirmé avoir pris Zaouïah. Et les forces de Mouammar Kadhafi ont tenté de reprendre la main sur cette ville.
La communauté internationale semble se diriger de plus en plus vers la solution d'une zone d'exclusion aérienne.Et ce, alors que Mouammar Kadhafi a demandé à l'ONU de lever ses sanctions, prises samedi dernier contre la Libye.
22h08 : 132 Egyptiens rapatriés par des avions militaires américains. Quelque 132 Egyptiens qui ont fui la Libye étaient en cours de rapatriement samedi vers Le Caire à bord de deux avions de transport C-130 de l'armée de l'Air américaine, a annoncé le département d'Etat à Washington.
20h47 : Tripoli veut que la Ligue arabe revienne sur sa suspension. Le vice-ministre libyen des Affaires étrangères, Khaled Kaaim, a annoncé samedi que la Libye avait demandé à la Ligue arabe de revenir sur sa décision de suspendre Tripoli. L'organisation panarabe avait, à l'issue d'une réunion urgente le 22 février, soit une semaine après le début de la révolte contre le régime de Mouammar Kadhafi, annoncé la suspension de la participation de la Libye aux réunions de la Ligue arabe.
Les forces à la solde du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui ont attaqué samedi Zaouïah ont perpétré un "massacre" dans cette ville à l'ouest de Tripoli, a indiqué un médecin de la ville. La situation est catastrophique. Ils ont tué beaucoup de monde. Ils ont tué ma fille", a-t-il déclaré, la voix émue, avant de s'effondrer en pleurs.
19h12 : Le Conseil national, "seul représentant de la Libye". Mis en place par les représentants de l'insurrection en Libye, le Conseil National s'est déclaré samedi "le seul représentant de la Libye", à l'issue de sa première réunion à Benghazi, a annoncé son président, l'ex-ministre de la Justice Moustapha Abdeljalil.
Le Conseil national libyen, qui représente l'opposition dans l'Est, a nommé samedi un comité de crise de trois membres. Mahmoud Djebril a été nommé chef de ce comité. Omar Hariri, un des officiers qui avait participé au coup d'Etat de Mouammar Kadhafi en 1969 avant d'être emprisonné, a été nommé chef des affaires militaires. Ali Essaoui, ancien ambassadeur en Inde qui a démissionné le mois dernier, a été chargé des Affaires étrangères.
17h48 : Les rebelles disent avoir abattu un avion de chasse. Les rebelles libyens ont déclaré samedi avoir abattu un avion de chasse dans la région de Ras Lanouf, une ville de l'Est conquise par les insurgés vendredi. Des avions et des hélicoptères ont survolé samedi des positions tenues par les rebelles, qui ont tiré en direction des appareils.
16h08 : Nouvelle attaque des forces pro-Kadhafi à Zaouïah. Des chars des forces loyales à Mouammar Kadhafi ont bombardé samedi une place dans le centre de Zaouïah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, rapportent des habitants du quartier.
15h40 : 191.748 personnes ont quitté la Libye à ce jour. Plus de 191.000 personnes ont fui à ce jour les violences en Libye et une dizaine de milliers de réfugiés à l'intérieur du pays se dirige actuellement vers la frontière égyptienne, a annoncé samedi l'ONU.
15h15 : Les insurgés à Ben Jawad. Les insurgés libyens ont poursuivi samedi leur progression vers l'ouest et sont arrivés dans l'après-midi à Ben Jawad, à une trentaine de kilomètres de Ras Lanouf.
14h44 : Juppé veut obtenir une zone d'exclusion aérienne en Libye. Le ministre des Affaires étrangères français travaille "avec les Britanniques pour obtenir une résolution du conseil de sécurité de l'ONU créant une zone d'exclusion aérienne afin d'éviter les bombardements" en Libye. Il s'agit d'interdire tous les vols dans une zone précise.
13h39 : Au moins 7 morts à Zaouïah. Un médecin de l'hôpital de la ville a indiqué avoir comptabilisé au moins sept personnes tuées dans une offensive samedi de forces de Kadhafi, sur la ville de Zaouïah. Il y aurait des dizaines d'autres blessées.
12h50 : Les derniers Chinois évacués de Libye. Le ministre chinois des Affaires étrangères a annoncé samedi que les derniers ressortissants chinois travaillant en Libye avaient été évacués, dans une opération d'envergure inédite pour la Chine à l'étranger.
12h31 : La Libye touche encore des revenus pétroliers. Malgré les sanctions affligées par les Nations Unies contre le régime de Mouammar Kadhafi, les autorités libyennes continuent à toucher "des centaines de millions de dollars" en revenus pétroliers, assure le Financial Times samedi. "Les revenus générés par les exportations de pétrole atterrissent à la banque centrale de Libye, et potentiellement sous le contrôle direct du colonel Kadhafi", rapporte le journal britannique citant une source occidentale travaillant dans le secteur pétrolier et des négociants dans le milieu.
Selon une journaliste de Reuters, des renforts envoyés par le guide suprême de la Libye ont encerclé Zaouïah. "Il y a beaucoup de barrages", témoigne-t-elle et "le centre-ville est complétement bloqué". Les forces de Kadhafi se rapprochent à nouveau du centre de cette ville, après en avoir été repoussées par les rebelles quelques heures auparavant.
12h10 : Des militaires britanniques prêts à aider. Un détachement de l'armée britannique se tient prêt à intervenir en Libye pour procéder si nécessaire à des évacuations ou à des opérations humanitaires, a annoncé le gouvernement à Londres. Une porte-parole du ministère de la Défense a insisté sur le fait que ces 200 militaires ne s'engageraient dans aucun combat.
11h50 : Berlusconi plaide pour la mise en place d'une démocratie. En marge d'une conférence à Helsinki, le Premier ministre italien a appelé à l'instauration d'une démocratie en Libye, "comme en Tunisie et en Egypte", de manière à ce que Rome puisse conserver ses importants liens économiques avec Tripoli. Silvio Berlusconi a toutefois appelé à la prudence quant à un éventuel gel des avoirs libyens par l'Italie.
11h37 : Des renforts envoyés par Kadhafi vers Zaouïah. Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi aurait envoyé samedi des renforts vers Zaouïah après l'échec d'un assaut lancé par ses forces sur cette ville située à une cinquantaine de kilomètres de Tripoli. C'est en tout cas ce que rapporte Al-Jazira, citant des rebelles.
9h35 : Dernier bilan après des explosions dans un dépôt d'armes. Au moins 27 personnes ont été tuées lors de deux explosions dans un dépôt d'armes près de Benghazi, fief de l'insurrection dans l'est de la Libye, ont rapporté des sources hospitalières. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées.
9h34 : Des morts à Ras Lanouf. Une source hospitalière fait état d'au moins 8 tués et de 21 blessés dans les combats menés dans cette ville à l'est du pays.
C'est dans un lieu tenu secret que le "Conseil national" mis en place par l'opposition libyenne pour renverser le colonel Mouammar Kadhafi et préparer une transition politique tient samedi matin sa première réunion formelle. L'ancien ministre de la Justice, Moustapha Abdeljalil - qui a été l'une des premières personnalités importantes du régime à rejoindre l'opposition dans les premiers jours de la révolte - a été nommé président de ce conseil composé de 30 membres et créé mardi.
9h04 : Les rebelles libyens disent avancer vers l'ouest. Les rebelles de l'est de la Libye ont affirmé qu'ils poursuivaient leur progression vers l'ouest de la Libye. Des insurgés ont déclaré à Reuters que leurs combattants contrôlaient désormais Ben Djaouad, une petite localité située à environ 525 kilomètres à l'est de Tripoli mais à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf. D'autres ont affirmé que les rebelles avaient même dépassé Ben Djaouad.
8h19 : Des tirs sur un hélicoptère à Ras Lanouf. Des rebelles ont ouvert le feu sur un hélicoptère survolant la ville de Ras Lanouf, qui abrite un important terminal pétrolier sur le golfe de Syrte. Et ce, alors qu'aucun partisan de Mouammar Kadhafi aurait été vu sur place. Les insurgés libyens ont annoncé vendredi avoir pris le contrôle de la ville.
7h48 : Bernard-Henri Lévy a rencontré des insurgés. L'intellectuel français, en Libye depuis deux jours, s'est entretenu avec les membres du Conseil national indépendant créé par les insurgés à Benghazi, dans l'est de la Libye. "Il se passe un événement extraordinaire que personne n'avait prévu. J'ai voulu comprendre par moi-même", a expliqué le philosophe. Il a appelé à la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne pour empêcher le régime d'utiliser son aviation dans la répression.
Le régime de Mouammar Kadhafi a demandé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU de suspendre les sanctions adoptées samedi dernier contre le dirigeant libyen du fait de la répression contre l'opposition libyenne.