L'espoir s'amenuise. Il se peut que l'on ne retrouve jamais tous les corps des victimes du vol MH17 abattu au-dessus de l'est de l'Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie néerlandaise samedi, sur fond de combats qui ont fait six morts dans l'armée ukrainienne.
Neuf victimes manquantes. Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders dont le pays est chargé de l'identification et de l'enquête, s'est rendu samedi dans la région orientale de Kharkiv, voisine de celle rebelle de Donetsk. "On ne peut pas dire aujourd'hui de façon certaine (...) quand et même si nous pourrons récupérer les neuf dernières [victimes] mais nous ferons tout ce que nous pourrons, de concert avec les autorités ici, pour que cela puisse être le cas", a déclaré Bert Koenders. Le gouverneur de la région de Kharkiv, Igor Balouta, a de son côté annoncé que cinq cercueils supplémentaires contenant des restes humains avaient été envoyés vers les Pays-Bas, où une commémoration en l'honneur des victimes doit avoir lieu lundi.
Des critiques sur l'enquête. Le gouvernement néerlandais a été fortement critiqué ces dernières semaines pour sa gestion du dossier MH17 et l'arrivée tardive d'experts sur les lieux du crash contrôlé par les séparatistes prorusse. Les spécialistes néerlandais chargés de l'enquête souhaitent rassembler les restes de l'épave afin de reconstituer une partie de l'appareil mais l'accès au site reste limité.
La destruction en vol du Boeing de Malaysia Airlines qui avait décollé de l'aéroport d'Amsterdam en direction de Kuala Lumpur et a été abattu par un missile en zone contrôlée par les séparatistes prorusses, avait fait 298 morts - dont deux tiers de Néerlandais - le 17 juillet. Ce drame avait choqué les Occidentaux, entraînant de lourdes sanctions contre la Russie. Selon les Etats-Unis et l'Ukraine, il s'agit d'un missile sol-air de type Bouk fournis aux rebelles par la Russie. A l'inverse, Moscou pointe du doigt les forces ukrainiennes.