Le gouvernement malien a estimé vendredi que, contrairement à ce qu'a affirmé l'ambassade de France à Bamako, il n'y a aucune preuve "tangible", de risque d'enlèvement de Français sur son territoire. "Aucune preuve tangible ne permet de soutenir cette prétendue insécurité susceptible d'entraver la libre circulation des personnes et de leurs biens y compris dans la région de Mopti (600 km au nord de Bamako), région de tourisme par excellence", affirme le ministère malien de la Sécurité dans un communiqué. "Le gouvernement du Mali, exhorte les amis du Mali à travers le monde et tous ceux qui désirent visiter" ce pays "à ne rien changer à leur programme", ajoute le texte.
Il existe un risque "très élevé" de prises d'otages de ressortissants français au Mali et au Niger, avait pour sa part affirmé mardi l'ambassade de France à Bamako dans une alerte publiée sur son site internet. Elle avait précisé que les informations qui lui étaient parvenues concernant le Mali, faisaient état de menaces élevées d'enlèvements de Français entre la région de Mopti et la frontière avec le Burkina-Faso. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a des bases au Mali d'où elle opère dans plusieurs pays de la zone du désert sahélo-saharien. Aqmi retient en otages quatre Français qui faisaient partie d'un groupe de sept personnes enlevées le 16 septembre 2010 à Arlit, un site d'extraction d'uranium dans le nord du Niger du groupe nucléaire français Areva. Le 24 février, trois des otages dont une Française, un Togolais et un Malgache, avaient été relâchés près du point de jonction des frontières de l'Algérie, du Mali et du Niger.