Un Mauritanien a égorgé ses quatre enfants jeudi soir à Nouakchott, en expliquant ensuite à son épouse lui avoir épargné "les soucis" de dépenses à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd el fitr, a appris l'AFP vendredi auprès de ses proches. Le quadruple infanticide a été commis à Arafat, quartier pauvre du sud-est de Nouakchott où vivait la famille de l'homme, un infirmier du secteur public, quadragénaire, qui faisait régulièrement le trajet entre la capitale et son lieu d'affectation en province.
Selon les témoignages de ses proches, il a attendu que son épouse, trentenaire, femme au foyer, s'absente de leur domicile pour égorger leurs quatre enfants, deux garçons et deux filles. L'aîné avait 12 ans et le benjamin était un bébé de moins d'un an.
"Je t'ai débarrassée de tes soucis d'achat des habits de la fête (de l'Aïd el fitr) pour les enfants", a-t-il murmuré en souriant à son épouse lorsque celle-ci est rentrée, a précisé un de ses proches. Selon son entourage, l'infirmier souffrirait de "problèmes psychologiques", s'exprimant par des "pertes d'esprit" ponctuelles. Il a été arrêté par la police. Selon un policier, il a expliqué avoir tué ses enfants car il n'avait pas les moyens de leur acheter des habits pour l'Aïd el fitr, qui marque la fin du jeûne du mois de ramadan.