"Il était une fois un secret : ma liaison avec le président John F. Kennedy et ses conséquences". C’est ainsi que Mimi Alford, inconnue jusqu’ici, a intitulé son livre de révélations. Aujourd’hui âgée de 69 ans, retraitée, elle prétend avoir entretenu une relation pendant 18 mois avec l’ancien président des Etats-Unis.
Tout commence au début de l’été 1962. Mimi a 19 ans et entame un stage au service presse de la Maison-Blanche. Quatre jours après son arrivée, la jolie jeune fille blonde fait connaissance avec le président. Le soir même, lors d’une fête, il lui propose une promenade. Qui se termine dans la chambre de Jackie Kennedy.
Quand Jackie est en déplacement
"J’ai remarqué qu’il se rapprochait petit à petit", écrit-elle, "je pouvais sentir sa respiration dans mon cou. Il a mis sa main sur son épaule". S’en suit une relation sexuelle, que Mimi, alors vierge, détaille dans son ouvrage.
"J’étais sous le choc. Mais lui, au contraire, était plus terre à terre et s’est comporté comme si ce qui venait de se passer était la chose la plus naturelle du monde". Quelques jours après, le président fait à nouveau appel à elle. Une véritable relation se noue. "Etre désirée par l'homme le plus célèbre et le plus puissant du monde amplifiait mes sentiments et résister était hors de question", explique-t-elle dans son livre.
Mais à la fin de l’été, Mimi doit retourner à l’université, dans le Massachussetts. JFK continue de l’appeler, affirme-t-elle, sous le nom de Michael Carter. Et l’invite à Washington, quand sa femme est en déplacement. Un chauffeur la conduit à l’aéroport, où un billet d’avion l’attend. A l’atterrissage, un autre chauffeur, tenant un panneau "Michael Carter", la mène jusqu’à la Maison-Blanche.
Aucun baiser
Elle raconte leurs moments complices, quand ils prenaient leur bain ensemble, échangeaient sur leurs goûts musicaux ou quand JFK lui apprenait à faire des œufs brouillés. Mais malgré cela, une certaine distance règne. Elle assure que jamais il ne l’a embrassée. De son côté, elle l’a toujours appelé "Monsieur le président".
Dans ce livre, Mimi Alford révèle aussi la face sombre du président. Lors d’une soirée, il l’incite à prendre du poppers, une drogue aphrodisiaque, sans en consommer lui-même. Il lui aurait aussi imposé "le jeu de l’attente", où elle doit l’attendre dans une chambre d’hôtel jusqu’à ce qu’il se décide à la rejoindre, ce qui pouvait parfois prendre la journée.
La face sombre de JFK
Mais "il s’est rendu coupable d’un épisode bien plus inhumain et impardonnable à la Maison-Blanche", selon Mimi Alford. Elle raconte alors un après-midi à la piscine, où était présent Dave Powers, un proche de JFK, qui reposait ses pieds dans l’eau. "Le président a nagé vers moi et m’a chuchoté ‘Monsieur Powers a l’air un peu tendu. Tu veux bien t’en occuper ?’ C’était une provocation, j’ai exactement compris ce qu’il voulait dire. Il me défiait de faire une fellation à Dave Power. A mon avis, il ne pensait pas que je le ferais, mais je dois avouer que je l’ai fait… Le président a regardé silencieusement".
Leur dernière entrevue remonte au 15 novembre 1963. Elle est alors fiancée, et Kennedy s’apprête à partir au Texas. "Je t’appellerai quand je rentrerai", promet-t-il. Elle lui rappelle alors qu’elle sera mariée. "Je sais bien. Mais je t’appellerai quand même". Il n’en aura pas l’occasion. Sept jours après, il se fera assassiner à Dallas.