Après plus de dix ans de silence, elle parle. Monica Lewinsky, l'ancienne stagiaire de la Maison-Blanche, avec qui le président Bill Clinton avait reconnu en 1998 avoir eu une "relation inconvenante", s'épanche dans le magazine Vanity Fair sur ce qu'elle qualifie d'"humiliation mondiale".
"Tourner la page". L'Américaine, qui "regrette profondément ce qui est arrivé entre le président Clinton et moi", estime qu'il est "temps de tourner la page" et qu'elle souhaite se "réapproprier [son] histoire et donner un sens à [son] passé". L'ancienne stagiaire, aujourd'hui âgée de 40 ans, estime avoir été à l'époque "non seulement la personne la plus humiliée au monde", mais "sans doute la première personne dont l'humiliation mondiale a été propagée par internet".
Des rumeurs. Silencieuse pendant des années, à tel point que "la rumeur dans certains cercles devenait que les Clinton avaient dû me payer", elle assure que "rien n'est plus éloigné de la vérité". Pour Monica Lewinsky, il est temps d'arrêter "de marcher sur la pointe des pieds autour de mon passé --et de l'avenir d'autres gens. Je suis déterminée à écrire une fin différente à mon histoire". "C'est vrai, mon chef a profité de moi, mais je resterai toujours ferme sur ce point: il s'agissait d'une relation consensuelle", souligne la jeune femme.
Défense des victimes de harcèlement en ligne. L'ex-stagiaire la plus connue du monde explique avoir refusé à la fin des années 1990 "des offres (d'emploi) qui auraient pu lui faire gagner plus de 10 millions de dollars par an, parce que ça ne semblait pas être la bonne chose à faire". Elle a alors décidé de déménagé à Londres, où elle a passé un diplôme en psychologie sociale, puis à Los Angeles, New York et Portland. Elle dit avoir postulé à divers emplois dans la communication et le marketing. Mais "en raison de ce que les employeurs qualifiaient avec tact de mon 'histoire', je n'étais jamais la 'bonne personne' pour le poste". Aujourd'hui, Monica Lewinsky s'est fixé un objectif : s'impliquer dans la défense "de victimes d'humiliations et de harcèlement en ligne et de commencer à parler de ce sujet dans des forums publics".
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