Le premier ministre italien, Mario Monti, prédit que la zone euro finira par adopter des euro-obligations, malgré l'opposition de Berlin. "Je crois que nous aurons des euro-obligations sous une forme ou une autre, car notre union devient de plus en plus étroite", affirme le président du Conseil italien dans une interview à To Vima, réaffirmant le soutien de l'Italie à cet instrument qui permettrait de mutualiser les dettes des Etats membres de la zone euro.
"Mais il doit être tout à fait clair qu'une émission d'euro-obligations ne constituerait pas un permis de dépenser" pour les pays dispendieux, met-il en garde. "Je suis certain que la Grèce restera dans l'eurozone" mais le pays "doit poursuivre et intensifier son travail pour construire une économie forte comme le font les Portugais et Irlandais", poursuit Mario Monti.
Dans le même journal, le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle évoque lui les risques d'un recours aux euros-obligations, auquel Berlin est opposé. "Les euro-obligations auront deux conséquences: plus de dette et une compétitivité encore plus faible", fait-il valoir. "Nous voulons la Grèce dans la zone euro", souligne le ministre allemand, jugeant que "le peuple grec prendra les bonnes décisions", à l'occasion des législatives du 17 juin, ou la gauche radicale anti-austérité dispute la première place à la droite conservatrice, ralliée aux objectifs d'assainissement budgétaire.