La photo était symbolique : Barack Obama dans le hall de la Maison Blanche, entouré par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas qui se serrent longuement la main. Le président américain a ainsi donné mercredi le coup d’envoi officiel d’un nouveau round de négociations dans le conflit israélo-palestinien.
"Le temps est venu", a lancé Barack Obama :
L’objectif est clair et ambitieux à la fois : parvenir à la paix d’ici un an. Pour cette première journée, les dirigeants israéliens et palestiniens ont fait montre de bonne volonté. "Comme je l'ai dit à chacun d'eux aujourd'hui, cette occasion ne se représentera peut-être pas avant longtemps. Ils ne peuvent pas se permettre de la laisser passer", a rappelé Barack Obama. Benjamin Netanyahou a qualifié pour sa part Mahmoud Abbas de "partenaire pour la paix".
C’est jeudi que le dialogue direct doit concrètement reprendre à Washington, entre les deux délégations réunies autour de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton. Les bonnes volontés affichées se heurteront alors aux réalités concrètes de ce conflit enlisé depuis des décennies. Les Palestiniens ont déjà prévenu que toute reprise des implantations de colonies "vouerait les négociations à l'échec". Benjamin Netanyahou n'a pas souhaité s'engager dans l'immédiat sur cette question.
Le terrorisme continue
Sur le terrain, la journée de mercredi a été marquée par une nouvelle attaque revendiquée par le Hamas contre des Israéliens en Cisjordanie. "Je ne laisserai pas les terroristes entraver la marche vers la paix, mais comme ces événements l'ont encore démontré, cette paix doit s'ancrer dans la sécurité", a prévenu Benjamin Netanyahou.
Les dernières discussions entre Israéliens et Palestiniens avaient cessé à la fin de l’année 2008, avec l’offensive contre la bande de Gaza.