Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne ont entamé jeudi un sommet dominé par la crise politique au Portugal, qui menace de déstabiliser à nouveau la zone euro, et l'intervention militaire en Libye qui les divise. Ils ont ouvert leurs travaux vers 17h30 et le sommet doit durer jusqu'à vendredi en milieu de journée.
La réunion intervient au lendemain de la démission du Premier ministre portugais, José Socrates, en raison du rejet par le parlement de son nouveau programme d'austérité. Cette crise politique plonge le Portugal dans une totale incertitude, tant au plan politique qu'économique, et risque de le contraindre à faire appel à une aide financière extérieure. Avant l'ouverture du sommet, plusieurs responsables européens se sont dits prêts, sous condition, à aider le Portugal, avec un montant évoqué autour de 75 milliards d'euros par le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker. Aucune décision sur le déclenchement d'un plan d'aide au Portugal n'est cependant attendue à l'occasion du sommet.
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens vont également tenter de gommer leurs divergences sur l'intervention militaire déclenchée en Libye, un compromis semblant se dessiner à l'Otan sur le rôle exact conféré à l'Alliance atlantique dans l'opération.