L’attaque contre une école militaire de Peshawar mardi qui a fait 141 morts a déjà eu une première conséquence politique. Le Pakistan a annoncé mercredi lever son moratoire sur la peine de mort dans les cas de terrorisme.
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Une décision déjà dans les tiroirs. Selon Musadiq Malik, porte-parole du Premier ministre, Nawaz Sharif, le cabinet envisageait déjà depuis un certain temps de réintroduire la peine de mort. Cette décision a été anticipée avec l’attaque talibane de Peshawar, la plus meurtrière de l'histoire du pays.
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Un moratoire depuis 2008. Au Pakistan, les condamnations à mort sont relativement fréquentes, mais cette sentence n'était plus appliquée depuis 2008, hormis dans un cas lié à la cour martiale. Le maintien du moratoire avait d’ailleurs été considéré comme l'un des points clés ayant permis au Pakistan d'obtenir il y a un an le statut de "GSP+" (pour Generalised Scheme of Preferences). Ce statut lui permet d’exporter sans barrière tarifaire de nombreux produits, notamment le textile, vers l’Union européenne, son premier partenaire économique.
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8.000 condamnés à mort. Selon Amnesty International, environ 8.000 condamnés à mort se trouvent actuellement dans les prisons pakistanaises. Certains d'entre eux ont été jugés par des tribunaux anti-terroristes, réputés plus efficaces, même si leurs crimes ne sont pas liés directement à des affaires de terrorisme, ce que dénoncent aussi des organisations de défense des droits de l'Homme.