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Panique après le survol de la Manche par deux avions russes

Jean-Sébastien Soldaïni avec Pauline Hofmann - Mis à jour le . 1 min
© Photo d'illustration AFP/YURI KADOBNOV

Les deux bombardiers avaient coupé leur transmission radio. La Norvège, le Royaume-Uni et la France ont mis en alerte leur armée de l’air.

Le comportement de ces deux avions russes avait de quoi inquiéter. Mercredi dernier, deux Tupolev de l’armée russe ont survolé la Manche, mettant en émoi la France, le Royaume-Uni et la Norvège . Les deux avions, susceptibles de transporter des ogives nucléaires, ne répondaient pas aux appels radio.

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Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? Les pilotes russesn’avaient fourni aucun plan de vol et avaient coupé leur transpondeur, l’appareil signalant leur présence, des comportements contraires aux usages aériens. "C'était très dangereux", a commenté une source gouvernementale britannique, ajoutant que "des avions de ligne se dirigeant vers le Royaume-Uni ont dû être déroutés". En urgence, la Royal Air Force, l’armée de l’air norvégienne et l’armée française ont fait décoller des avions pour escorter ces deux appareils de l’époque soviétique.

Pourtant, techniquement, les Russes n’ont pas violé l’espace aérien européen. Les deux Tupolev se déplaçaient dans un étroit couloir international au-dessus de la Manche. Mais depuis le mois de septembre, l’armée russe multiplie ce genre de manœuvre, généralement en mer du Nord ou au-dessus de la Baltique mais jamais aussi près de l'espace aérien français. Au cours de l'an dernier, l'Otan a intercepté trois fois plus d'avions russes qu'en 2013.

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Des explications. Le gouvernement britannique a convoqué l’ambassadeur russe au Royaume-Uni pour avoir des explications sur une manœuvre qui, au mieux, est un test de la défense aérienne de l’Otan, au pire, une provocation. On ignore les raisons avancées par le diplomate russe.