La France a appelé lundi les autorités libyennes à "tout mettre en oeuvre pour que les migrants soient traités dignement", alors que le chef du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a dénoncé dimanche les conditions de vie "épouvantables" dans les centres de rétention en Libye. "Il s'agit d'une priorité en matière de protection des Droits de l'homme et de lutte contre la criminalité organisée", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.
Un pays plongé dans le chaos. Se disant "choqué" par les conditions de vie des milliers de migrants, interpellés ou sauvés en Méditerranée lors de leur traversée vers l'Europe, le chef du HCR Filippo Grandi a décrit des conditions de vie "exécrables d'un point de vue sanitaire", et a réclamé que les demandeurs d'asile et les réfugiés puissent quitter les centres de rétention. De nombreuses ONG dénoncent régulièrement le traitement réservé aux migrants en Libye.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, et le gouvernement d'union nationale (GNA) installé à Tripoli depuis mars 2016, contesté par un gouvernement rival dans l'est, a très peu d'autorité sur le pays. La France a récemment annoncé son intention de renforcer son action en Libye, au point de vue politique et sécuritaire, pour favoriser le "redressement" des institutions libyennes et contrer la menace terroriste.