Roman Polanski devra bien faire face à la justice américaine. Il y a quinze jours, le cinéaste avait fait une demande de condamnation par contumace. Cela lui aurait permis d’être définitivement fixé sur son sort, sans retourner en prison. Vendredi, le justice américaine a finalement rejeté cette demande.
Cette décision n’est pas vraiment une surprise. Le procureur en charge de l’affaire avait en effet signifié qu’il s’opposerait à toute condamnation du cinéaste tant que ce dernier ne se serait pas rendu aux Etats-Unis. "Ce criminel reconnu coupable, ce violeur d'enfant doit se livrer au tribunal", a déclaré le procureur David Walgren lors de l'audience de vendredi, le qualifiant de "fugitif". Les avocats de Polanski ont déclaré qu'ils feraient appel de la décision.
Samantha Geimer, la victime supposée de Roman Polanski, a soutenu son "agresseur" dans cette démarche. Son avocat a évoqué une "violation" de la constitution de l'état de Californie qui pourrait aboutir à l'annulation de la demande d'extradition, le parquet n'ayant pas prévenu Samantha Geimer avant de faire cette demande.
Roman Polanski est poursuivi par le tribunal de Los Angeles pour "relations sexuelles avec une mineure", ce qui pourrait lui valoir jusqu’à deux ans de prison. Il est actuellement assigné à résidence dans son chalet suisse de Gstaad, avec port de bracelet électronique obligatoire, avant une éventuelle extradition aux Etats-Unis. Cette décision devrait venir de la part des autorité suisses dans les trois mois à venir.
Par ailleurs, Emmanuelle Seigner, la femme de Roman Polanski, s’est exprimée pour la première fois dans les médias sur cette affaire, dans les colonnes du magazine Elle. "L’homme que je connais n’a rien à voir avec celui que l’on décrit dans les journaux. Roman a toujours été un mari et un père merveilleux.".