“Hiver nucléaire”. La comparaison est effrayante. Des scientifiques chinois ont assimilé le niveau de pollution qui frappe le nord du pays à un “hiver nucléaire”, rapporte le journal britannique The Guardian. Un phénomène climatique théorisé pendant la Guerre froide, lorsque la menace d’une guerre nucléaire planait. D’après les études de l'époque, un tel conflit aurait contribué à former un voile nuageux opaque aux rayons du soleil. Et selon les prévisions les plus sombres, le refroidissement engendré par l’obscurité aurait provoqué l’apparition d’un hiver nucléaire, y compris dans des régions au climat tempéré.
Photosynthèse ralentie. Une situation dont se rapprocherait la Chine aujourd'hui, selon ces scientifiques. Le phénomène pourrait ralentir la photosynthèse des plantes, et menacer la production agricole si le brouillard de pollution persiste, a mis en garde He Dongxian, professeure à l’université agricole chinoise. L’universitaire en veut pour preuve le résultat d’une étude, menée sur la croissance de tomates et de piments sous lumière artificielle et dans une serre de la banlieue de Pekin, où le brouillard de pollution sème la panique. Dans le premier cas, les deux végétaux ont germé en vingt jours, alors que dans la deuxième configuration, le processus a pris plus de deux mois.
Particules fines. Le brouillard, riche en particules fines, a atteint des niveaux extrêmes la semaine dernière à Pékin et dans le nord du pays. Mardi, le niveau de particules fines était de 505 microgrammes par mètres carré. Un niveau vingt fois plus élevé que les recommandations de l’organisation mondiale de la santé.
Première plainte en Chine. Et pour la première fois, un Chinois a décidé de porter plainte contre le gouvernement pour son incapacité à résoudre le problème de la pollution. “Je veux montrer à tous les citoyens que nous sommes les vraies victimes de cette pollution atmosphérique”.
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