Un homme honnête, déterminé et digne de respect. C'est ainsi que le président russe Vladimir Poutine est décrit par le suspect norvégien Anders Behring Breivik, accusé d'être l'auteur de l'attentat d'Oslo et de la tuerie de l'île d'Utoya. Visiblement embarrassé, ce dernier a tenu à prendre ses distances : son porte-parole a essayé d'enrayer la polémique naissante en Russie en déclarant au journal Kommersant que ces propos émanaient d'un fou furieux et que Breivik était "le diable incarné".
"Il est complètement dément et quoi qu'il ait dit ou écrit, ce sont les écrits d'un fou", a dit Dimitri Peskov, que Reuters n'a pas pu joindre mardi. Vladimir Poutine, qui s'est construit une image d'homme à poigne à l'époque où il était président de la Russie, de 2000 à 2008, est présenté dans le manifeste de 1500 pages rédigé par Breivik comme un homme digne de respect et l'un de ceux qu'il aurait le plus aimé rencontrer.