Silvio Berlusconi, le flambeur ! Bijoux, antiquités, cravates, enveloppes d'argent : Silvio Berlusconi a dépensé 34 millions d'euros en 2010 en shopping ou en cadeaux à ses "papi girls", les jeunes femmes gravitant dans son entourage, a rapporté mercredi le quotidien italien Il Corriere della Sera.
675.000 euros de location pour un château
Le chef du gouvernement italien et milliardaire de 74 ans a déboursé 120.000 euros rien que pour des cravates, foulards et autres accessoires, et 65.000 euros en bijoux, selon un extrait de compte fourni dans le cadre de l'enquête judiciaire en cours sur ses relations présumées avec une prostituée mineure.
Le magnat des médias a aussi loué pour 675.000 euros un château près de la station balnéaire de Portofino, réglé 900.000 euros pour les factures de gaz et d'électricité de sa villa dans le paradis fiscal d'Antigua. Et 650.000 euros se sont aussi envolés dans des magasins d'antiquités et des galeries d'art.
"Les nanas de papounet"
Plusieurs jeunes femmes de son entourage ont aussi indiqué avoir reçu une pluie de cadeaux de sa part. Des révélations faites dans le cadre de l'enquête qui a débouché sur le renvoi en justice de Silvio Berlusconi le 6 avril. Il sera jugé pour recours à la prostitution de mineure et abus de pouvoir.
Selon les comptes publiés par Il Corriere, le président du Conseil a donné 562.000 euros à 14 de ses "papi girls" - comprenez "les nanas de papounet" - le surnom ironique donné par la presse italienne aux séduisantes invitées des fêtes sulfureuses du Cavaliere dans sa résidence privée d'Arcore, près de Milan. L'une d'elle, Angela Sozio, immortalisée à ses côtés dans sa villa de Sardaigne en 2007, a reçu 100.000 euros en une seule fois. Fort généreux, Berlusconi a aussi versé 40.000 euros à l'une de ses secrétaires en guise de cadeau de mariage.
441.000 d'euros d'honoraires pour son avocat
La mère de Noemi Letizia, la jeune fille qui surnomme Berlusconi "papi" et dont les liens supposés avec le chef du gouvernement quand elle était mineure ont conduit sa femme à demander le divorce, a obtenu 20.000 euros. L'avocat du Cavaliere, Niccolo Ghedini, également député, s'est indigné de la publication de ces chiffres, les qualifiant de "violation manifeste de la vie privée", tout en niant avoir reçu 441.000 d'euros d'honoraires annuels pour défendre son richissime client.