L’INFO. C’est une gigantesque épave à moitié rouillée qui se dresse à nouveau dans le port du Giglio, en Italie. Vingt mois après le naufrage de ce paquebot de croisière, qui avait fait 30 morts et deux disparus le 13 janvier 2012, le Costa Concordia repose sur six plates-formes artificielles. Sa stabilité est assurée à l'aide de caissons géants remplis d'eau. Mais cet ex-palace des mers ne pourra pas rester là indéfiniment. Que va-t-il devenir ? Explications.
Retrouver les corps disparus. Une fois le navire sécurisé, des spécialistes vont se mettre en quête des corps des deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien. Elio Vicenzi, veuf de la touriste italienne et Kevin Rebello, qui cherche son frère Russel, sont attendus mardi sur l'île.
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L’évaluation des dégâts. Des techniciens vont ensuite évaluer les dégâts sur le navire. "Nous allons devoir faire une étude approfondie. Il y a de gros dégâts côté tribord (qui reposait sur le fond, ndlr) et une fois que nous aurons évalué leur ampleur, nous saurons où nous en sommes par rapport à la remise à flot", a affirmé le Sud-Africain Nick Sloane, qui coordonne les opérations de sauvetage de la société Titan.
Une remise à flot et un remorquage. Si l’état de la coque le permet, démarreront la réparation et les préparatifs pour le renflouement du navire qui prendra des semaines, voire des mois, jusqu'à son remorquage vers un port où il sera démantelé. Compte tenu des conditions peu propices pendant l’hiver, l’objectif de Costa Croisières est de faire remorquer l’épave au printemps 2014. Piombino (le port plus proche, près de Livourne), Naples ou Palerme, les médias italiens se perdent déjà en querelles de clocher sur la future destination.
Qui va payer ? Il reste encore beaucoup de travail aux techniciens et beaucoup d’argent va être dépensé. Ces opérations titanesques ont été confiées à l'italien Micoperi et à l'américain Titan pour un coût déjà supérieur à 600 millions d'euros, entièrement à la charge de l’américain Carnival, propriétaire de Costa Croisières. Comme le rapporte Les Echos, l’essentiel de cette facture très salée sera couvert par un "pool" d’une trentaine d’assureurs, parmi lesquels Royal and Sun Alliance (RSA), Ascot, Axa. Le coût total pourrait avoisiner les 824 millions d’euros, soit le naufrage le plus cher de l’histoire.
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