L'INFO. C'est la première fois que Vladimir Poutine s'exprimait depuis le référendum en Crimée. Devant une salle remplie de députés russes, il a justifié ses actions qui vont probablement mener aurattachement de cette région ukrainienne à la Russie. "Nous ne pouvions pas abandonner la Crimée dans la détresse", a affirmé Vladimir Poutine. "Nous les aurions trahis si nous avions fait cela."
Plus qu'une étape. A la fin de son long discours, entrecoupé par les nombreux applaudissements des députés, Vladimir Poutine a demandé à la Douma, le Parlement russe, de voter pour le projet de loi de rattachement. Ce sera chose faite d'ici mardi. Le président a par ailleurs signé l'accord de rattachement. Reste la dernière étape : le vote des députés.
Executive Order on executing Agreement on Admission of Republic of #Crimea into the Russian Federationhttp://t.co/qm5ffJJWyN— Vladimir Putin (@PutinRF_Eng) March 18, 2014
La paix avec les Ukrainiens. Poutine, qui s'érige donc en sauveur de la Crimée, a tenu malgré tout à tendre la main à son partenaire ukrainien. Pour la première fois, il a cité les opposants de Ianoukovitch. "Je comprends ceux qui sont allés à Maïdan pour s'élever contre la corruption, un gouvernement inefficace et la pauvreté", a-t-il déclaré.
Le président russe en a aussi appelé aux Ukrainiens : "Je voudrais sincèrement que vous nous compreniez. Nous ne souhaitons aucunement blesser votre fierté nationale", a-t-il déclaré en rejetant la faute sur les responsables politiques. Il a affirmé qu'en aucune cas il ne "souhaite une dislocation de l'Ukraine", en rassurant sur une possible intervention russe dans l'Est de l'Ukraine, qui n'aura pas lieu, a-t-il promis.
"Respecter la Russie". Au passage, Vladimir Poutine a une nouvelle fois tancé l'Occident, qu'il accusé de "dire blanc un jour et noir le lendemain". Selon lui, le référendum était parfaitement légal et les Criméens n'ont fait que profiter du droit des peuples à l'autodétermination. "L'Ukraine elle-même, lors de sa séparation d'avec l'URSS, avait profité de ce droit. Ce droit qu'on refuse aux habitants de Crimée."
Vladimir Poutine a demandé à ses partenaires de reconnaître que la Russie "est un acteur entier et indépendant. Et comme tout autre pays, elle a des intérêts nationaux qu'il faut prendre en compte et respecter", a déclaré le président russe.
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