Entre ministères et gratte-ciel, la prostitution sera tolérée dans quelques rues d'un quartier d'affaires de Rome dès le mois d'avril, ont annoncé samedi des responsables locaux.
La mairie tente de déminer la polémique. Dans la Ville éternelle, qui abrite notamment le Vatican et des centaines d'églises, l'annonce a suscité la polémique. Avec en première ligne, l'opposition de l'Eglise catholique et des partis de droite. Ignazio Marino, le maire de centre gauche, tente donc de tempérer quelque peu sa décision, et assure qu'il ne s'agira pas d'un "quartier rouge" comme à Amsterdam, mais de quelques rues situées dans un quartier d'affaires.
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L'objectif du maire : mettre fin à la prostitution sauvage qui a lieu depuis trente ans dans les quartiers résidentiels de la capitale. Dans la zone désormais délimitée, les prostitués pourront par ailleurs bénéficier de contrôles sanitaires et du suivi d'assistantes sociales.
500 euros d'amende. En dehors de cette zone, les prostitués seront pénalisés d'une amende 500 euros. Car si la loi italienne n'interdit pas l'activité, racoler, faire travailler des prostitués et gérer une maison close sont en revanche des activités illégales.
La mesure pourrait être étendue. Si l'expérience s'avère concluante, le maire entend bien étendre le dispositif à d'autres rues de ce même quartier d'affaires.
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