"Pour la première fois un tribunal tente de mettre fin à l'impunité". C'est par ces mots forts que Saad Hariri, ancien Premier ministre du Liban, et fils de Rafiq Hariri, assassiné le 14 février 2005 à Beyrouth, a commenté le procès, par contumace, des cinq assassins de son père, auquel il vient d'assister.
Cet ancien Premier ministre, dont les interviews sont rares, a exprimé son soulagement sur Europe 1, lundi matin au micro de Jean-Pierre Elkabbach. "J'ai ressenti que c'était la fin de la politique d'assassinat, au Liban. Et ceci, c'est la vraie défense de la démocratie", a-t-il estimé, ne cachant pas son émotion au cours de ces deux jours de procès. "J'ai vu comment ils ont tué l'homme de modération qu'était mon père".
"Les cinq accusés sont des membres du Hezbollah", a précisé Saad Hariri. "Et je crois qu'au sein de la hiérarchie de ce groupe tout le monde sait qui a donné l'ordre : c'est Bachar al-Assad", a-t-il ajouté.