A l'issue du sommet de l’Union européenne devant définir une nouvelle stratégie pour aider la Grèce, Nicolas Sarkozy s'est exprimé lors d'une conférence de presse, dans la soirée. Il a notamment affirmé que la zone euro "a décidé de créer l'amorce d'un fonds monétaire européen". Une décision qui est parvenue après sept heures de discussion, notamment avec Angela Merkel, la chancelière allemande.
Le fonds européen de stabilité financière (FESF), dont les prêts seront allongés et leurs taux réduits, pourra désormais agir de manière préventive et intervenir sur les marchés secondaires de la dette publique.
Une convergence des économies européennes
La France et l'Allemagne feront d'ici la fin du mois d'août des propositions visant à favoriser une convergence des économies européennes pour accélérer l'intégration économique au sein de la zone euro, a encore indiqué Nicolas Sarkozy. La chancelière Angela "Merkel et moi sommes convenus qu'il fallait avancer dans la gouvernance économique dans les prochaines semaines de façon ambitieuse et volontariste", a-t-il affirmé.
"La France se bat depuis longtemps pour un gouvernement économique de la zone euro, l'expression même était tabou", a-t-il souligné. Sur ce point, "l'exemple doit être donné par l'Allemagne et la France", a-t-il fait valoir.
Un "engagement déterminé" pour la Grèce
Les dirigeants de la zone euro ont fait preuve d'un "engagement déterminé" en faveur de la Grèce lors de leur sommet, a également affirmé jeudi soir le président de la République. "Nous avons décidé de soutenir la Grèce en tant que membre de l'euro et de la zone euro. C'est un engagement déterminé", a-t-il assuré. "Au total, l'effort sera de 135 milliards d'euros sur 30 ans" pour les seuls créanciers privés de la Grèce, a-t-il déclaré, ajoutant, lors d'une séance de questions-réponses, que "la Grèce remboursera sa dette". Son montant nominal sera réduit de 24 points de PIB grâce à de nouveaux prêts de l'Union Européenne et du FMI et à une participation volontaire du secteur privé à un nouveau plan de soutien.
"Ce que nous ferons pour la Grèce, nous ne le ferons pour aucun autre pays", a également tenu à préciser Nicolas Sarkozy.