Sarkozy et Merkel se rapprochent de la Russie

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avec agences , modifié à
La France et l’Allemagne proposent une relation normalisée avec le géant russe.

Le duo franco-allemand s’active à rapprocher l’Union européenne de son voisin russe. Tel était l’objectif du sommet organisé lundi à Deauville. Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Dmitri Medvedev se sont rencontrés pour définir de nouveaux partenariats entre leurs trois pays.

Le président de la République et la Chancelière ont, dès leur arrivée dans la célèbre station balnéaire de la côte normande, annoncé leur volonté de promouvoir un nouveau "partenariat" entre Moscou et l’Otan. L’alliance atlantique, longtemps conçue pour être un rempart à l’U.R.S.S., doit définir dans un mois sa nouvelle doctrine stratégique, vingt ans après la chute du Mur de Berlin.

"La Guerre froide, c'est terminé"

"Notre rencontre a notamment pour objet de renforcer la base de notre confiance dans nos relations avec la Russie", a déclaré la chancelière. "Si l'on développe la confiance entre nous, nous saurons nous donner les moyens de conduire une stratégie commune face aux menaces", a-t-elle ajouté.

"Nous pensons tous les deux que la Guerre froide, c'est terminé. Que le pacte de Varsovie, c'est terminé. Que l'Union soviétique, c'est le passé. Et donc que les Russes sont nos amis", a renchéri Nicolas Sarkozy; "les risques, les menaces qui pèsent sur la Russie, sur la France, sur l'Allemagne sont les mêmes et on a bien mieux à faire que de s'opposer".

Les preuves russes de bonne volonté

Les deux "grands" de l'Union européenne ont cru déceler dans les récents mouvements du géant russe une nouvelle "attitude coopérative" dont ils veulent profiter pour arrimer définitivement Moscou à l'Ouest.

La signature en avril 2009 du nouveau traité russo-américain Start de réduction des ogives nucléaires, la coopération de Moscou sur le dossier afghan et son soutien aux dernières sanctions onusiennes contre l'Iran ont été accueillies avec satisfaction à Paris et Berlin.

Mais cette évolution reste fragile, comme le montrent les rodomontades récurrentes de Moscou contre l'Otan et son projet de bouclier antimissiles ou ses relations toujours difficiles avec certains pays de l'ex-bloc de l'Est.