Cet homme au physique de colosse a été l’un des visages de la guerre du Golfe. Entre août 1990 et mars 1991, le général américain Norman Schwarzkopf, qui a dirigé les opérations "Bouclier du désert" et "Tempête du désert" s’est fréquemment invité sur les écrans de télévision. Il est mort jeudi en Floride, à l’âge de 78 ans, a annoncé l’ancien président George H.W. Bush, saluant un "vrai patriote américain" et "l’un des plus grands chefs militaires de sa génération".
Quand Saddam Hussein envahit le Koweit en 1990, Norman Schwarzkopf dirige le Centcom le commandement américain en charge du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Ouest. Pendant la guerre du Golfe, c’est donc lui qui prend la tête des 500.000 soldats américains en Arabie saoudite et des 200.000 hommes de la coalition internationale.
En février 1991, il salue le "bon boulot" des troupes" :
Dans cette guerre retransmise en direct et en continu sur CNN, Norman Schwarzkopf se rend accessible aux média et devient une figure familière, avec son acolyte, Colin Powell, alors chef d’état-major des armées, souligne le Washington Post. Devant les caméras, le général quatre étoiles comprend qu’il faut mettre de côté le jargon militaire pour employer un vocabulaire plus simple
Peu avant la fin des combats, il apparaît même détendu et blagueur :
Surnommé "l’Ours" ou "Norm la tempête", le général était aussi connu pour son tempérament impétueux et son franc-parler. Il aimait raconter que pendant la guerre du Vietnam, alors qu’il n’était que capitaine, il avait pris la responsabilité d’annuler une mission pour ne pas risquer la vie de ses hommes gratuitement.
Immédiatement après la guerre du Golfe, le général prend sa retraite, ce qui ne l’empêche pas de garder son franc-parler. Devenu consultant pour la chaîne NBC pendant la guerre en Irak à partir de 2003, il n’hésite pas à critiquer les opérations américaines à partir de l’année suivante.
Norman Schwarzkopf tacle Donald Rumsfeld :
"Nous sommes en retard en Irak", avait-il alors asséné, taclant le secrétaire à la Défense d’alors, Donald Rumsfeld, accusé d’être trop arrogant avec les troupes sur le terrain.