Toutes les parties au conflit somalien, et notamment à la bataille de Mogadiscio, se sont rendues coupables de violations du droit international en causant la mort de civils, a dénoncé l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch dans un rapport rendu public lundi.
Les troupes du gouvernement fédéral de transition (TFG) appuyées par les 9.000 soldats de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) combattaient quasi-quotidiennement les insurgés islamistes radicaux shebab dans la capitale somalienne, jusqu'au retrait surprise de ces derniers le 6 août à l'aube. Ces combats, souvent à l'artillerie lourde, ont entraîné la mort de milliers de civils, fauchés par des obus de mortiers dans leurs maisons ou tués dans la rue par des balles perdues. "Au final, les civils n'ont pas su vers qui se tourner pour se mettre à l'abri", affirme l'ONG basée à New York.
"Nous réfutons ces allégations et le gouvernement se propose de rencontrer des responsable de HRW pour discuter de leurs préoccupations", a réagi dans un communiqué le porte-parole du gouvernement, Abdirahman Omar Osman. "Les shebab sont responsables de la plupart des violations des droits de l'homme en Somalie", a-t-il ajouté.