Son interview à la télévision d'état était attendue. Bachar al-Assad, le président de la Syrie s'est exprimé dans la soirée pour la quatrième fois depuis le début de la contestation dans son pays, en mars. Comme prévu, il n'a pas annoncé son départ mais une série de réformes visant à calmer ses détracteurs.
Des législatives en février 2012
L'annonce la plus forte concerne des élections législatives qui seront organisées en février 2012. Ce scrutin sera précédé d'une série de réformes qui permettront à d'autres partis que le Baas de se présenter.
Les appels occidentaux "sans valeur"
Le président syrien a également répondu aux dirigeants occidentaux qui appellent de leurs voeux son départ. "En nous abstenant de réagir, nous leur disons que leurs propos sont sans valeur", a-t-il expliqué. Selon lui, de "tels propos ne doivent pas être tenus à l'égard d'un président qui a été choisi par le peuple syrien et qui n'a pas été installé par l'Occident, un président qui n'est pas fabriqué aux Etats-Unis".
Jeudi, le président américain Barack Obama, comme ses alliés occidentaux, a pour la première fois appelé explicitement Bachar al-Assad à partir. Il a également renforcé les sanctions contre son régime après cinq mois d'une brutale et sanglante répression de la contestation en Syrie.
Plus de 2.000 personnes ont été tuées par les forces du régime depuis le début de la répression le 15 mars, selon le secrétaire général adjoint de l'ONU Lynn Pascoe.