Syrie : l’UE vote l’embargo sur les armes

Des Syriens défilent vendredi au Liban en solidarité avec les manifestants en Syrie pour ce jour de "colère".
Des Syriens défilent vendredi au Liban en solidarité avec les manifestants en Syrie pour ce jour de "colère". © MAX PPP
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avec agences , modifié à
Obama a pris des sanctions contre les frères d’Assad. Au moins 48 personnes ont été tuées.

La répression se poursuit en Syrie. Au moins 48 personnes ont trouvé la mort vendredi parmi les civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Les autorités syriennes avaient appelé les citoyens à "s'abstenir" de manifester. Mais les protestataires ont suivi l’appel lancé, notamment sur Facebook, à un « vendredi de la colère », par solidarité avec la ville de Deraa, épicentre de la contestation du régime où la répression a déjà fait au moins 500 morts depuis le 18 mars.

32 morts autour de Deraa

 

C’est d’ailleurs dans la province de Deraa, que le bilan est le plus lourd : 32 personnes y ont trouvé la mort vendredi. La moitié d’entre elles ont été abattues à l’entrée de la ville alors qu’elles venaient apporter des vivres à des habitants terrés chez eux depuis cinq jours. En parallèle, un porte-parole militaire a affirmé que quatre soldats ont été tués à l'aube et deux autres enlevés à Deraa lors d'une attaque par ce qu’il a qualifié de "groupe terroriste armé".

Autour de Homs, une ville industrielle située à 160 km au nord de Damas, selon un militant des droits de l’homme, neuf civils ont été tués lors d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes demandant la chute du régime.

Deux milliers de personnes se seraient rassemblées dans le quartier de Midane à Damas, et à Banias, 10.000 personnes ont scandé "liberté, solidarité avec Deraa", selon des militants des droits de l'homme.

 

Embargo et gel des avoirs

 

Sur le plan diplomatique, la communauté internationale a haussé le ton. L’Union européenne a annoncé son intention de mettre en pace un embargo sur « les armes et le matériel de répression". D’autres mesures sont également en préparation : il pourrait s’agir de gels d'avoirs et d'interdictions de visa à l'encontre des responsables de la répression.

Barack Obama a lui imposé des sanctions économiques contre plusieurs responsables et entités administratives du régime syrien, dont le frère cadet du président Bachar al-Assad, Maher, mais également un responsable de l'armée syrienne, ainsi qu'Ali Mamlouk, chef des services de renseignement et Atef Najib, présenté comme l'ancien chef du renseignement pour la province de Deraa épicentre de la contestation contre le régime.

A Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a voté vendredi une résolution américaine condamnant la sanglante répression des manifestations pro-démocratie en Syrie. Le Conseil a demandé la création d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur l'attitude des forces de l'ordre. Et a opposé par ailleurs une fin de non-recevoir à la candidature de la Syrie, qui espérait intégrer l'instance le mois prochain.

 

Mais mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n'était pas parvenu à se mettre d'accord sur une déclaration commune, la Chine et la Russie étant opposées à une condamnation.