Les rebelles syriens ne faiblissent pas, bien au contraire. Alors que sur le terrain l'armée syrienne libre (ASL) mène depuis plusieurs jours d'importantes offensives contre le régime syrien, les insurgés sont confiants. Interrogé par Europe 1 vendredi, Fahad Al Masri, porte-parole de l'ASL, estime que "la fin du régime de Bachar al-Assad est proche".
Des personnalités du régime syrien retenues en otage
"C'est une question d'heures, de jours, peut-être de quelques semaines, mais pas de plusieurs mois", poursuit-il. Depuis quelques jours, l'armée syrienne libre a lancé la "bataille pour la libération" de Damas, où de violents combats ont eu lieu, notamment mardi, une journée marquée par l'entrée en action pour la première fois des hélicoptères de l'armée, les rebelles sont malgré tout parvenus à entrer dans la forteresse réputée imprenable de Damas.
"La situation à Damas est dramatique, pas seulement à Damas mais aussi dans la banlieue de la ville et dans d'autres villes syriennes. Mais l'armée syrienne libre avance dans ses combats contre le régime barbare à Damas", se félicite Fahad Al Masri.
Les rebelles ont également capturé plusieurs personnalités du régime syrien. "Nous retenons en otage depuis deux jours, trois responsables du renseignement syrien, dont le chef du renseignement d'Alep, très proche de Bachar al-Assad", indique le porte-parole de l'ASL. Quatre officiers russes "présents pour aider l'armée syrienne" ont également été capturés.
"Bachar al-Assad n'abandonnera pas"
Alors que des rumeurs vont bon train sur une éventuelle fuite du président syrien, Fahad Al Masri estime que "Bachar al-Assad ne quittera jamais la Syrie". Selon le porte-parole de l'ASL, "il n'abandonnera pas le pouvoir, il ne sortira jamais vivant de Syrie avant de faire la justice".
Pour l'heure, Bachar al-Assad reste silencieux. Le président syrien est simplement apparu sur la télévision d'Etat syrienne jeudi, sans faire de déclaration, en présence du nouveau ministre syrien de la Défense, le général Fahad Djassim al-Freij. "Personne ne sait où se trouve Bachar al-Assad, seules trois personnalités très proches de lui savent où il se trouve géographiquement", commente Fahad Djassim al-Freij au micro d'Europe 1.
Un appel à la communauté internationale
Ce dernier déplore par ailleurs un manque de soutien de la part de la communauté internationale en faveur de la rébellion syrienne. Une nouvelle fois, la Russie et la Chine ont opposé leur veto jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU à une résolution occidentale menaçant le régime syrien de sanctions. Le projet de résolution occidental brandissait la menace de sanctions économiques contre Damas si les forces syriennes ne cessaient pas d'utiliser leurs armes lourdes contre l'opposition dans les dix jours.
"L'armée syrienne libre a des armes légères mais les armes lourdes sont dans les mains du régime syrien. C'est pourquoi, nous souhaitons que la communauté internationale aide au moins logistiquement l'armée syrienne libre. Nous souhaitons qu'elle nous aide à sanctionner le régime syrien. Un an et demi après le début de la révolte, nous nous sentons abandonnés et trahis par la communauté internationale", estime le porte-parole.