Une récente expertise réalisée dans le cadre de l'enquête sur la mort des moines de Tibéhirine ne corrobore pas la thèse émise récemment dans un ouvrage sur la façon dont les moines ont pu être tués.
"Les conclusions de l'ouvrage de M. René Guitton découlent de constructions que rien ne nous permet d'évoquer sur les documents photographiques portés à notre connaissance", écrivent les deux experts dans leur rapport du 11 mai qu'a pu consulter l'AFP.
Dans un récent ouvrage, l'écrivain René Guitton élabore, à partir de photos des têtes des moines versées au dossier en 2006 et d'avis de spécialistes qu'il a consultés, des hypothèses sur la mort des moines.
Chaque tête "porte un seul impact de balle" après un tir "dirigé de haut vers le bas" selon l'écrivain, pour qui les moines ont pu être exécutés chacun d'une balle par des hommes debout alors qu'ils étaient agenouillés.
L'écrivain évoque en particulier des points d'entrée et de sortie sur certains crânes et décrit une "trajectoire de passage" unique, "très différente de celle qui aurait été provoquée par l'utilisation d'une arme blanche ou d'un objet contondant". Une expertise médicale à partir de ces photos, ordonnée par le juge Marc Trévidic, ne confirme pas l'hypothèse d'une trajectoire unique de balle par crâne.