La tension ne retombe pas en Ukraine. Deux jours après l'incendie criminel dans lequel une quarantaine de personnes, en majorité des pro-Kremlin, ont perdu la vie à Odessa, quelque 2.000 pro-russes ont lancé un assaut contre le siège de la police dans cette ville du sud de l'Ukraine. Armés de gourdins, ils ont défoncé un premier portail avec deux camions, réclamant la libération de leurs camarades arrêtés après les heurts de vendredi.
They are breaking down the door to the police station: pic.twitter.com/D6zlA1tRPR— Howard Amos (@howardamos) May 4, 2014
"Ils défoncent la porte du siège de la police".
Des prisonniers libérés. Les policiers barricadés à l'intérieur de l'immeuble ont commencé à relâcher un par un les suspects arrêtés vendredi, qui ont été salués par la foule comme des "héros". "Bien joué!", ont crié les manifestants.
The police have let out prisoners. Crowd goes wild: pic.twitter.com/ZGsbOf3t3M— Howard Amos (@howardamos) May 4, 2014
"La police a laissé sortir des prisonniers. La foule est en délire".
Un "plan russe pour détruire l'Ukraine". Avant l'attaque, entre 2.000 et 3.000 personnes s'étaient rassemblées devant le siège de la police, aux cris de "fascistes!". Odessa, grand port de la mer Noire, est largement russophone, mais le nouveau pouvoir ukrainien y compte tout de même de nombreux partisans. La ville était en deuil dimanche après l'incendie tragique de vendredi. Arseni Iatseniouk, le Premier ministre ukrainien, a assuré que ces violences faisaient partie d'un "plan russe pour détruire l'Ukraine". Il a aussi appelé le pays à "s'unir et se réconcilier".
L'opération se poursuit dans l'est. Par ailleurs, dans l'est du pays, l'offensive militaire "antiterroriste" se poursuit. La nuit de samedi à dimanche a été marquée par de grandes tensions dans plusieurs villes de la province du Donbass, à la frontière avec la Russie. Après les opérations à Slaviansk et à Kramatorsk, "nous allons mener une phase active de l'opération dans l'autres villes" contrôlées par les séparatistes, ont prévenu les autorités de Kiev.
L'ESSENTIEL - Les observateurs de l'OSCE sont libres
RETOUR SUR - Ukraine : lourd bilan après des affrontements à Odessa
SCÉNARIO - Le FMI envisage une partition de l'Ukraine
UKRAINE - Moscou accusé de vouloir "une troisième guerre mondiale"