Il aura suffi d’un petit pas, d’un dernier barreau d’échelle avalé pour que Neil Armstrong, mort samedi à l’âge de 82 ans, entre de plain-pied dans la grande Histoire. Le 20 juillet 1969, l’Américain est devenu pour l’éternité le premier homme à avoir marché sur la Lune. Conscient de l’importance du moment, ce vétéran de la guerre de Corée avait pris soin, dans son vaisseau Appolo 11, de préparer la première phrase qu’il prononcerait en foulant le sol du satellite.
"C’est un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l'humanité" ("That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind"). Cette phrase, entendue en direct par quelque 450 millions de personnes, est désormais inscrite dans les livres d’histoire.
Armstrong foule le sol lunaire :
Quelques minutes plus tard, c’est Buzz Aldrin qui le rejoint sur la Lune. C’est d’ailleurs lui qui aurait dû avoir le privilège d’être le premier à s’y promener. Selon James Hansen, auteur d'une biographie de Neil Armstrong, la Nasa lui aurait préféré le commandant d'Apollo 11, jugeant alors qu'il était plus apte à assumer le fardeau de la célébrité.
Ensemble, les deux hommes ont exploré la Lune pendant deux heures et demi. Ils ont collecté 21 kilos de roches, pris des photos et bien sûr n’ont pas oublié de planter le drapeau américain.
Car cet alunissage arrivait dans un contexte historique de Guerre froide. Les Soviétiques avaient été les premiers à lancer un satellite, les premiers à lancer un vol habité par un être vivant, les premiers à avoir envoyé un homme dans l’espace. Mais grâce à l’exploit de Neil Armstrong, les Américains remportent la course à l’espace.
Richard Nixon ne s’y est pas trompé. Le président américain de l’époque a appelé depuis la Maison-Blanche les deux nouveaux héros encore sur la Lune. "C’est sans doute le coup de téléphone le plus historique jamais donné", glisse-t-il d’abord, avant de livrer un message universel. "Puisque vous nous parlez de la Mer de la Tranquillité, que cela nous encourage à redoubler nos efforts pour apporter la paix et la tranquillité à la Terre."
"Peace and Tranquality to Earth" :
Pour autant, bien qu'ils soient toujours les seuls à être allés sur la Lune, les Américains n'ont jamais revendiqué territorialement le satellite. En vertu d'un traité spatial datant de 1967, le sol lunaire est considéré comme un espace international. Appartenant donc encore à toute l'Humanité.