Trois jours après une prise d’otage sanglante dans une église à Bagdad s’étant soldée par la mort de 52 otages et policiers, c’est la communauté chiite de la capitale irakienne qui a été prise pour cible mercredi. Quelque 14 explosions ont été dénombrées, qui ont causé la mort d’au moins quarante personnes. Des dizaines de personnes ont par ailleurs été blessées.
"Le bilan provisoire dont nous disposons est de 40 morts et de 80 blessés", a déclaré le général Kassim al Moussaoui, porte-parole pour la sécurité à Bagdad. "Je le répète, il ne s'agit là que d'un bilan provisoire". De son côté, le ministre de la Santé, a fait état d'un bilan de 36 morts et de 320 blessés.
Crise politique
L'une des plus puissantes explosions semble avoir visé des cafés et des restaurants de Sadr City, vaste quartier chiite déshérité de Bagdad. De source policière, on a fait état de 15 morts et 23 blessés dans cette seule explosion.
Il s'agit de la troisième opération d'envergure menée par des extrémistes présumés depuis vendredi en Irak, alors que le pays est l'Irak est toujours en crise politique, privé de gouvernement huit mois après les élections législatives.
Les chrétiens "cibles légitimes"
Par ailleurs, l'Etat islamique d'Irak (ISI), organisation affiliée à Al-Qaïda, a indiqué dans un communiqué que l’ultimatum lancé dimanche à l’issue de la prise d’otage avait expiré. L’organisation terroriste réclamait à l’église copte la libération de deux femmes qui se sont converties à l’Islam.
"Nous annonçons que toutes les organisations et institutions chrétiennes, leurs dirigeants et leurs fidèles, sont des cibles légitimes pour les moudjahidines, partout ils pourront les atteindre", précise le communiqué de l'ISI.