Publicité
Publicité

Wikileaks inquiète (encore) Washington

Europe1 .fr avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Le site fondé par le sulfureux Julian Assange s'apprête à faire trembler à nouveau les sites les plus puissants du monde.
Le site fondé par le sulfureux Julian Assange s'apprête à faire trembler à nouveau les sites les plus puissants du monde. © REUTERS

Le site internet prévoit de nouvelles révélations. Les Etats-Unis ont prévenu d’autres pays.

Les diplomates américains ont été à pied d’œuvre toute la journée vendredi. Leur objectif ; devancer et minimiser la portée des nouvelles révélations promises par Wikileaks pour lundi. Washington, qui a admis se préparer "au pire scénario", a entrepris de préparer des gouvernements étrangers à la publication de nouveaux documents secrets, susceptibles de créer des tensions entre les pays.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le site, fondé par le controversé Julian Assange et spécialisé dans la révélation de documents confidentiels a promis de mettre en ligne sept fois plus de documents confidentiels que les 400.000 récemment publiés sur la guerre en Irak. Le département d'Etat américain a indiqué s'attendre à la publication de câbles diplomatiques concernant "un large éventail de dossiers et de pays".

Une aide américaine au PKK ?

Selon un haut responsable israélien cité par le quotidien Haaretz, l’Etat hébreu, dont Washington est le plus important allié, a été informé que ces fuites de câbles diplomatiques pourraient porter sur des rapports confidentiels adressés par l'ambassade américaine à des responsables israéliens. "Les Américains nous ont fait savoir qu'ils considéraient cette fuite avec la plus grande gravité", a ajouté ce responsable.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

A Ankara, un diplomate turc de haut rang a indiqué que la Turquie avait également été mise au courant. Selon des informations de presse, les nouvelles révélations porteraient notamment sur une aide de la Turquie aux militants d'Al-Qaïda en Irak et un soutien des Etats-Unis aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), réfugiés en Irak. Le diplomate a exclu catégoriquement tout appui d'Ankara à Al-Qaïda, tout en saluant la coopération turco-américaine contre le PKK.

"Brouille entre les Etats-Unis et la Russie"

A Moscou, le quotidien Kommersant a affirmé que ces fuites comportaient des appréciations "désagréables" qui pourraient blesser Moscou. Ces révélations "peuvent provoquer une brouille entre les Etats-Unis et la Russie", tout comme avec la moitié des pays de la planète, écrit le quotidien. Mais le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a pris de haut ces informations, demandant aux journalistes qui l'interrogeaient sur ce dossier pourquoi ils s'intéressaient "à des petits voleurs qui courent sur Internet".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

A Rome, le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini a été prévenu par Washington que des documents concernaient l'Italie. Dans un communiqué, le gouvernement italien a aussi fait état de "possibles répercussions négatives pour l'Italie".

Des responsables en Grande-Bretagne, mais aussi en Norvège, au Danemark et en Finlande, ont aussi indiqué que leurs pays avaient été informés par les Etats-Unis. A Helsinki notamment, l'ambassade américaine a indiqué qu'elle pensait que cette publication allait être "la plus grave", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Anna Wickstom-Noejgaard.