À Davos, Trump inquiète les grands patrons

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Anne-Laure Jumet, envoyée spéciale à Davos, et B.B , modifié à
Le président américain n’était pas présent. Mais il était dans tous les esprits.
REPORTAGE

A Davos, qui vient de refermer ses portes, on a beaucoup parlé de lui. Pourtant, Donald Trump n’était pas présent, mais avait envoyé une toute petite délégation. Le tout nouveau président américain, qui a fait campagne sur un discours anti-élite, ne voulait pas trop s’afficher auprès du gratin économique mondial. Et les patrons oscillent entre inquiétude et optimisme.

"Nous ne savons pas la part de ce qui est vrai". Dans les couloirs de Davos, le nom de Donald Trump revient inévitablement dans les conversations : quelle politique va-t-il vraiment mener ?  Ses déclarations tonitruantes sur Twitter ont frappé les esprits. Ce Canadien, expert dans les questions de sécurité, en perd son latin : "Nous ne savons pas dans ce que dit Trump la part de ce qui est vrai, inventé et entre les deux".

Et sur le fond, le discours protectionniste de Trump inquiète des patrons d’entreprises étrangères.  Monika Ruhl est la présidente de l’équivalent du Medef en Suisse : "les entreprises suisse sont une présence mondiale mais elles ont besoin d’avoir cet accès au marché. Et si la puissance économique mondiale veut se fermer sur elle-même, cela ne peut pas être une bonne chose pour nous".

"Possible d’avoir une politique favorisant la Nation, sans ériger de mur". Alors on trouve quand même des chefs d’entreprises plus optimistes, notamment du côté américain. Ce patron d’une start-up dans les biotechnologies à Boston pense qu’une politique favorisant d’abord les Etats-Unis peut réussir. "Je pense que c’est possible d’avoir une politique favorisant la Nation,  sans pour autant ériger de mur face aux autres pays". Et on espère, à Davos, que le président Trump mènera, comme il l’a promis, une politique pro-business, qui sera bonne pour la croissance et donc pour l’économie mondiale.