Seuls quelques milliers de fidèles peuvent effectuer cette le pèlerinage à La Mecque. 1:24
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avec AFP , modifié à
Le pèlerinage de La Mecque, en Arabie Saoudite, a débuté mercredi dans un format extrêmement restreint et sous haute surveillance en raison de la pandémie. Seuls 1.000 à 10.000 fidèles musulmans, contre 2,5 millions l'année dernière, y participent. 

Les fidèles musulmans sélectionnés pour le hajj, l'un des cinq piliers de l'islam, ont commencé mercredi le grand pèlerinage de La Mecque, le plus restreint de l'histoire moderne, avec de nombreuses précautions sanitaires pour cause de pandémie de coronavirus. Par petits groupes, mené chacun par un guide, les fidèles ont procédé à sept circonvolutions autour de la "Kabaa", au coeur de la Grande mosquée de La Mecque, selon des images en direct des télévisions saoudiennes.

Entre 1.000 et 10.000 fidèles, contre 2,5 millions l'année dernière

Le contraste était saisissant entre ces petits groupes, perdus au milieu de l'immense mosquée, et la foule habituelle de pèlerins qui remplissent d'un flot incessant la Grande mosquée tous les ans à la même occasion. Seuls 1.000 à 10.000 fidèles musulmans, contre 2,5 millions l'année dernière, participent au pèlerinage. S'abritant du soleil sous des parapluies, portant des masques et se tenant à distance les uns des autres, ces pèlerins ont tourné autour de la construction cubique vers laquelle se tournent les fidèles musulmans du monde entier pour leurs prières, sous l’œil vigilant de policiers et autres officiels.

 

Les pèlerins ont été soumis à des contrôles de santé et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque ce week-end. Leurs bagages ont été désinfectés, selon des images des médias audiovisuels officiels. Certains pèlerins ont déclaré avoir reçu des bracelets électroniques servant à surveiller leurs déplacements.

Les pèlerins ont interdiction de toucher la Kaaba

Des équipes d'ouvriers se sont employées à nettoyer et désinfecter les alentours de la Kaaba, construction cubique au coeur de la Grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent les fidèles du monde entier pour prier. Contrairement à l'habitude et pour cause de Covid-19, les pèlerins ne seront pas autorisés à toucher la Kaaba cette année afin de limiter les risques d'infection, ont indiqué les autorités, en disant avoir déployé cliniques mobiles et ambulances sur le terrain pour faire face à toute éventualité.

Environ 70% des pèlerins sont des résidents étrangers dans le royaume, qui a enregistré environ 270.000 cas d'infection, l'un des taux les plus élevés du Moyen-Orient. Ils ont subi un test de dépistage avant d'arriver à La Mecque et devront observer une quarantaine après le pèlerinage. Chacun a reçu un kit contenant des cailloux stérilisés pour le rituel de lapidation de Satan, des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un vêtement blanc sans couture appelé "ihram" que tout pèlerin doit porter pour les rituels, selon le ministère du hajj.

Une lourde perte économique pour l'Arabie saoudite 

Cette année, la presse étrangère n'est pas autorisée à couvrir le hajj, qui est généralement un événement médiatique mondial. L'Arabie saoudite a dit que seuls un millier de pèlerins résidant dans le royaume seraient autorisés cette année, mais selon les médias locaux leur nombre pourrait atteindre les 10.000. La sélection des pèlerins a été critiquée mais le ministre du Hajj, Mohammed Benten, a insisté sur la transparence du processus, soulignant que le critère déterminant a été "la protection de la santé" des participants.

Malgré la pandémie, certains fidèles estiment que le pèlerinage est plus sûr cette année, loin des foules colossales qui en faisaient un cauchemar logistique et aggravaient les risques d'accidents mortels. Chaque pèlerin dépense généralement plusieurs milliers de dollars à l'occasion du hajj mais cette année, le gouvernement saoudien couvre la plupart des dépenses y compris l'hébergement et les repas, selon certaines sources. En temps normal, le hajj et la Omra rapportent environ quelque 12 milliards de dollars (10,3 milliards d'euros) par an.