Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait une escale à Paris jeudi, lors de sa tournée européenne visant à renforcer le soutien de ses alliés face à l'invasion russe. Cette visite fait suite à une première étape à Londres et précède des rencontres à Rome et Berlin.
Pas de discussion sur un cessez-le-feu
À l'issue de sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky a affirmé que la question d'un cessez-le-feu n’était pas à l’ordre du jour. Il a qualifié les rumeurs à ce sujet de "désinformation" russe. Insistant sur le besoin urgent d’un soutien occidental, déclarant : "Avant l'hiver, on a besoin de votre soutien."
L'engagement de la France
Emmanuel Macron a réaffirmé l'engagement de la France envers l'Ukraine, soulignant que l’aide se poursuivrait conformément aux engagements pris. Il a mis en avant les progrès réalisés dans la formation et l'équipement d'une brigade ukrainienne, qualifiant cette coopération de "modèle très unique".
Progrès militaires et plan de victoire
Le Président ukrainien a présenté à Londres les détails de son "plan de victoire" pour l'Ukraine, qui vise à établir des conditions pour une fin juste de la guerre. Il a souligné que l'Ukraine ne pouvait négocier qu'avec une position forte. Ce plan sera dévoilé lors d’un second sommet pour la paix, prévu en novembre.
Il a également réitéré sa demande pour obtenir l’autorisation d’utiliser les missiles à longue portée, tels que les Storm Shadow, pour frapper des cibles en Russie. Cependant, Mark Rutte, Premier ministre néerlandais, a mis en garde contre une focalisation excessive sur un seul type d'armement, soulignant que chaque système devait être considéré dans une stratégie plus large.
Enjeux de soutien militaire
Cette tournée survient alors que les troupes russes poursuivent leur avancée dans l'Est de l'Ukraine, avec des frappes récentes sur des systèmes de défense antiaérienne américains fournis à l'Ukraine. Le président Zelensky rencontrera le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin, alors que l’Allemagne prévoit de réduire de moitié son aide militaire à l'Ukraine d'ici 2025.
L’institut de recherche allemand Kiel Institute a averti que l'aide occidentale à l'Ukraine pourrait chuter l'année prochaine, en particulier si le soutien américain venait à diminuer. Selon leurs prévisions, l'aide militaire et financière pourrait tomber à environ 29 milliards d'euros chacune, si les donateurs européens suivaient l’exemple allemand.