Les ministres délégués aux Transports français et grec, Clément Beaune et Giorgos Gerapetritis, ont signé lundi à Athènes un accord de coopération en matière ferroviaire pour améliorer les chemins de fer grecs après l'accident meurtrier du 28 février qui a fait 57 morts.
"Cet accord politique entre la France et la Grèce est une vraie coopération technique, technologique" et "opérationnelle" qui s'inscrit dans le cadre d'une série des coopérations bilatérales, a indiqué Clément Beaune.
Signé en présence de Olivier Bancel, numéro deux de SNCF Réseau, et de Panagiotis Terezakis, président des chemins de fer grecs OSE, cet accord fait suite à une visite en avril de Giorgos Gerapetritis à Paris pour demander l'aide française en matière des chemins de fer.
Une aide française pour sécuriser le réseau ferroviaire grec
L'accord vise à "la réévaluation régulière" des systèmes de fonctionnement ferroviaire, "l'application des pratiques internationales" en matière de sécurité et le "transfert du savoir-faire" afin d'"améliorer" les chemins de fer grecs, a souligné le ministre grec. Il sera suivi d'autres accords surtout entre la SNCF et l'OSE, a ajouté le ministre rappelant que des entreprises françaises avaient déjà participé à la modernisation du système ferroviaire grec.
Le 28 février, un train de passagers et un de marchandises sont entrés en collision frontale à Tempé (dans le centre de la Grèce) après avoir parcouru plusieurs kilomètres sur la même voie sur la principale ligne ferroviaire du pays. Parmi les 57 morts et dizaines de blessés se trouvaient de nombreux étudiants revenant d'un long week-end.
Le chef de gare en service a dans la foulée reconnu sa responsabilité et a été placé en détention provisoire. Jusqu'ici, trois autres employés de chemins de fer grecs ont été inculpés pour leur implication dans l'accident qui a mis en évidence "les défaillances chroniques" du réseau ferroviaire grec surtout en matière des systèmes de sécurité.
Deux semaines après ce drame, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a demandé au constructeur ferroviaire français Alstom, chargé il y a quelques années de l'installation des systèmes de sécurité sur le réseau grec, d'achever les travaux "le plus tôt possible".