La Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, ont signé un mémorandum sur l'instauration de zones sécurisées, dites de "désescalade", en Syrie, destinées à faire cesser les combats dans le pays en guerre. Les chefs des délégations des trois pays, parrains des pourparlers de paix d'Astana, au Kazakhstan, ont signé le document jeudi. Un des membres de la délégation rebelle a protesté contre la signature du document par l'Iran, soutien du président Bachar al-Assad et a quitté la salle.
Résorber le conflit de moitié. Ces pourparlers, qui se sont ouvert mercredi, sont parrainés par la Russie et l'Iran, alliés du président syrien Bachar al-Assad, et par la Turquie, soutien des rebelles. Ils se déroulent en présence de l'émissaire spécial de l'ONU, Staffan de Mistura. Le plan de zones sécurisées, appelé de ses vœux par le président russe Vladimir Poutine et discuté avec Damas, Téhéran, Ankara et Washington, doit permettre de "pacifier" le pays en guerre et renforcer le cessez-le-feu en vigueur. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a estimé jeudi après une rencontre en Russie avec Vladimir Poutine que la création de telles zones permettrait de résoudre le conflit à "50%".
Quatre zones seraient créées. Ces zones sécurisées pourraient s'approcher de l'idée d'une zone tampon sans toutefois impliquer de déploiement massif de soldats pour assurer l'arrêt des combats. Selon un version en arabe du projet, quatre zones seraient créées : dans les territoires rebelles à Idleb, dans la province centrale de Homs, dans l'enclave rebelle de la Ghouta et dans la partie méridionale de la Syrie. Ces zones dites de "désescalade" doivent être entourées de "zones de sécurité" constituées de postes de contrôle et de centres de surveillance gérés en commun par l'armée syrienne et les rebelles. Des unités militaires d'"observateurs" de pays non précisés devraient aussi être déployées.