Un accord "désastreux". C’est par ces mots que Donald Trump a présenté l’accord sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 par son prédécesseur, avant d’annoncer le retrait des Etats-Unis et le rétablissent des sanctions contre Téhéran. Le chef de l’Etat américain affirme avoir la "preuve" que le régime iranien a menti sur ses activités nucléaires. "Ce discours est un discours de mensonges et d'hypocrisie", dénonce du doigt Abolghassem Delfi, ambassadeur d'Iran en France, sur Europe 1, mercredi matin. "Notre politique sur le nucléaire est très claire, l'Iran n'a jamais cherché le nucléaire militaire", poursuit le diplomate, qui estime que le chef de l'Etat américain a repris les mêmes éléments rhétoriques que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu qui affirme avoir des "preuves concluantes" d'un programme nucléaire iranien secret.
Caractère multilatéral de l'accord. Abolghassem Delfi souhaite également mettre en avant le caractère multilatéral de l'accord. "L'accord est un accord international et pas uniquement entre nous et les Etats-Unis", avance-t-il, rappelant également la signature, en juillet 2015, de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne, de la Chine et de la Russie. "Nous appliquons l'accord et nous attendons la même chose des Européens et des autres", poursuit-il, rappelant que, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'Iran respecte ses engagements nucléaires.
"Cet accord permet de préserver la paix". Quelques minutes après la conférence de presse du président américain, Paris, Berlin et Londres ont publié un communiqué commun se disant "déterminés à assurer la mise en oeuvre de l'accord". Sur la question de savoir si Téhéran allait reprendre son programme d'enrichissement, Abolghassem Delfi déclare vouloir attendre les négociations avec les autres signataires de l'accord. "Cet accord permet de préserver la paix", conclut-il.