L'émotion est grande en Italie depuis l'annonce de la disparition de l'homme politique emblématique Silvio Berlusconi, surtout à Milan, sa terre natale. Surnommé "Il Cavaliere" parce qu'il avait reçu le titre de chevalier de l'Ordre du Mérite du travail, l'ancien président du Conseil des ministres a toujours suscité autant de détestation que d'adulation.
"Il n'a jamais licencié personne"
Au cœur d'un quartier populaire, à deux pas de l'hôpital San Raffaele où l'homme d'affaires est décédé ce lundi matin, Antonio avoue son admiration pour le personnage au micro d'Europe 1. "C'est un très grand personnage, unique si j'ose dire, en politique comme dans les affaires. Il n'a jamais licencié personne dans ses entreprises", confie ce Milanais. Silvio Berlusconi est souvent admiré par ses pairs pour son charisme, sa prestance et son intelligence qui lui a permis de "construire un empire à partir de rien". Antonio évoque également ses incroyables victoires avec l'AC Milan puisqu'il en a été le président pendant 30 ans. Le club a notamment remporté cinq Ligue des champions pendant son règne.
Pourtant, l'ancien homme d'État ne possède pas que des admirateurs. Certains Transalpins n'ont pas supporté la manière dont il a géré le pays. "Il s'est occupé seulement de ses affaires, pas des intérêts des Italiens", s'exclame Pietro. "Les dégâts qu'il a pu faire, il les a déjà faits. On paie encore la décadence des valeurs, il n'y a plus aucune retenue", assure quant à elle Simona. Ceux qui le souhaitent pourront lui rendre un dernier hommage mercredi, lors des funérailles nationales qui seront célébrées en la cathédrale de Milan, sa ville natale.