La France va saisir le Conseil de sécurité de l'ONU après les nouveaux affrontements entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, lors desquels au moins 49 militaires arméniens ont été tués, a annoncé mardi l'Élysée.
"La France portera la situation devant le Conseil de sécurité des Nations unies, dont elle assure actuellement la présidence", a précisé l'Élysée à l'issue d'un entretien téléphonique entre le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre arménien Nikol Pachinian dans la nuit de lundi à mardi.
Macron appelle au "respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie"
Le président Macron "continue d'appeler à un "strict respect du cessez-le-feu et au respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie", a ajouté la présidence française. Il "se tient disponible" pour échanger avec le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev et à "la disposition des parties pour que l'ensemble des questions ayant trait et résultant de ce conflit soient réglées exclusivement par la voie de la négociation".
La Russie, qui revendique le rôle d'arbitre dans le Caucase, a annoncé avoir négocié un accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 6h du matin ce qui n'a été confirmé à ce stade ni par Bakou, ni par Erevan. L'Arménie et l'Azerbaïdjan, deux ex-républiques soviétiques rivales du Caucase, se sont affrontés lors de deux guerres au cours des trois dernières décennies pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh, la dernière ayant eu lieu en 2020.
Une diminution des bombardements dans la journée de mardi
Les nouveaux combats, qui ont éclaté dans la nuit, sont les plus meurtriers depuis la guerre de 2020. Ils interviennent alors que Moscou, qui a déployé une force de maintien de la paix dans la région après la dernière guerre, a les mains occupées avec sa difficile offensive militaire en Ukraine.
Mardi, en début d'après-midi, Erevan faisait état d'une diminution des bombardements, malgré une situation toujours "tendue". Dans le même temps, l'Azerbaïdjan affirmait avoir "rempli tous ses objectifs" à la frontière avec l'Arménie. Bakou estime que "la responsabilité de l'escalade incombe entièrement aux dirigeants politiques arméniens".